Formes motrices et figures hallucinatoires

Le « péripsychotique » dans les cliniques interstitielles de l'excitation et de l'inhibition somatopsychiques

“…[…] répétitions purement motrices ou comportementales de traces traumatiques, des procédés autocalmants, voire l'addiction […] à une réalité perceptive fétichisée comme on le voit dans les psychoses blanches […] ; en fait, l'hallucinatoire ne saurait se limiter à la figuration. (Duparc, 2001(Duparc, , p. 1292 Ces « signifiants formels » (Anzieu, 1987) sont des signifiants archaïques, des contenus primitifs de pensée, des contenants embryonnaires qui renvoient à des fragments d'espaces, des segments de corps et de jonction, ou encore des « morceaux de mots » comme chez Marine, tout ce champ que Freud avait laissé en friche et qu'Anzieu repère comme des « représentations de formes », en-deçà des représentations de choses, et a fortiori de mots. C'est aussi ce que G. Haag (1990), nomme « identifications intracorporelles », le bébé rejouant dans son corps et son théâtre comportemental quelque chose de la fonction maternelle distorsive parfois (Golse, 2008).…”

“…Chez elle, les signifiants formels, dans leur période de transformation pathologique 7 , sont monotones, répétitifs, dans une identité de forme sous-tendue par des enveloppes hallucinatoires (Kahn, 2001), ce qui précède l'accès à l'identité de perception proprement dite (Freud, 1911) qui permettra qu'elle franchisse le passage du secours autistique aux auto-érotismes du fantasme (Fédida, 1990). Contrairement à L. Danon-Boileau (2002), je pense qu'il ne peut véritablement y avoir de sensations corporelles coupées des perceptions externes, ne serait-ce que par la nécessité de la présence d'un « objet en personne », autrement (Duparc, 2001(Duparc, , p. 1391 C'est à des fins de repérage identitaire que Marine surinvestit les « enveloppes sonores » (Guillaumin J. & al., 1996), en « positif » ou en « négatif » à l'image du monde hallucinatoire dans lequel elle évolue « à bas bruit ».…”

“…Enfin, pour me situer au plus près de la clinique psychanalytique dont il sera question dans cet article, je m'arrêterai sur les états psychotiques, en retenant le terme « péripsychotique » que je trouve particulièrement adéquat pour aborder les cliniques mouvantes qui témoignent d'une fragilité des assises identitaires et moïques « à éclipses ». Le péripsychotique appartiendrait aux psychopathologies interstitielles caractérisées par les fluctuations identitaires, c'est-à-dire des organisations dominées par l'hallucinatoire (Duparc, 2001) et les figurations motrices à la fois d'excitation et d'inhibition dans un contexte clinique proche de ce que J. Dufour (2010) appelle « somatopsychoses ».…”

Acte manqué, travail de dérivation, formation intermédiaire

“…À l'occasion de douleurs lombaires secondaires à des mouvements lors du sommeil, il comprend qu'il s'agrippe à son propre corps par peur de s'effondrer. Cette agitation nocturne réalise de véritables hallucinations en acte (Duparc, 2001) de la « présence de l'absence » de sa mère. Ses douleurs captivent son attention car elles témoignent, selon lui, du seul reste du lien primaire sous cette forme de traces corporelles permanentes et douloureuses.…”

The “Peri-Psychotic” in the Intersticial Clinics of Somatopsychical Excitation and Inhibition

“…The peripsychotic would belong to the intersticial psychopathologies characterized by fluctuations in identity, i.e. organisations dominated by hallucinatory activity (Duparc, 2001) and the motor figurations of both excitation and inhibition in a clinical context that nears what J. Dufour (2010) calls "somatopsychoses".…”