“…11 faut plutôt voir qu'à compter des années soixante-dix, sont désormais levées des contraintes juridiques, religieuses et économiques qui ont longtemps maintenu une partie des couples unis aux yeux de la société mais désunis au sein de la maisonnée. 11 est dorénavant possible de mettre fin à un mariage malheureux, et c'est ce que feront de nombreux couples : deux fois sur trois au moins, ce sont les femmes qui prendront l'initiative des ruptures et le récit de leur vie conjugale antérieure laisse entrevoir, la plupart du temps, des rapports très inégalitaires entre époux (Dandurand et Saint-Jean, 1988 36 Au Québec, ces dernières années, on s'est beaucoup interrogé sur cette baisse de la fécondité et ce, pendant que l'État mettait en place une politique dite familiale (Dandurand, 1987), dont la principale mesure a consisté à verser des primes à la naissance (Dandurand et Kempeneers, 1990 (Fortin, 1987 ;Dandurand et Ouellette, 1992). Il est probable que cette distance entre les générations rend les relations de parenté plus harmonieuses (qu'autrefois) dans la mesure où les personnes âgées et les jeunes dépendent beaucoup moins, sur le plan matériel, des adultes d'âge moyen (Goody, 1988, p. 10).…”