Facteurs de risque des expositions prothétiques après cure de prolapsus génital par voie vaginale

Facteurs de risque d’exposition de prothèse dans les cures de prolapsus génital par voie vaginale

“…Nous avons montré que la médiane des expositions se situe à sept mois postopératoire (avec un maximum à 34 mois). Belot et al [3] décrivent un taux d'exposition de prothèse de 12,7 %, avec un recul postopératoire de deux mois. Dans la revue de Jia et al [10], le taux d'érosion pour les prolapsus antérieur était de 10,2 % avec un recul médian de 14 mois.…”

“…Belot et al [3] retrouvent un taux d'exposition plus élevé pour l'étage antérieur que pour l'étage postérieur. Notre étude retrouve plus d'expositions antérieures (55 %) que postérieures (24 %).…”

“…L'utilisation de tel matériel peut entraîner une érosion de la paroi vaginale. Le type de matériel utilisé, la réalisation d'une hystérectomie concomitante et les incisions larges se compliquent plus souvent d'exposition [3]. La localisation et le degré du prolapsus comme les caractéristiques intrinsèques de la population ne semblent pas en cause.…”

Utilisation de matériaux prothétiques dans la chirurgie réparatrice des prolapsus pelviens. Analyse factuelle des connaissances

“…Il nous semble donc important de différencier les retards de cicatrisation précoces, le plus souvent spontanément résolu-tifs, des érosions vaginales plus tardives et vraisemblablement liées à des phénomènes inflammatoires et ischémiques de la muqueuse vaginale. Les expositions prothétiques sont plus fré-quentes après hystérectomie et siègent systématiquement sur les lignes de colpotomies ou sur les croisements de colpotomies dans les incisions en T inversé [21]. La survenue de leucorrhées ou de saignements vaginaux postopératoires est évo-catrice de troubles de la cicatrisation vaginale.…”

“…Le taux d'exposition prothétique est plus élevé après cure prothétique de prolapsus par voie abdominale en cas d'hystérectomie totale associée qu'en cas de conservation utérine, d'hystérectomie subtotale ou d'hystérec-tomie antérieure [57][58][59]. La transposition de ce constat à la voie vaginale semble logique, d'où la tendance actuelle de favoriser la conservation utérine [21,60] ou de limiter le recours aux colpotomies sagittales [25] malgré un faible niveau de preuves cliniques.…”