Enjeux transfrontaliers en période de pandémie de la Covid-19 : le cas de la circulation sur l’Oyapock entre Guyane française et Brésil

Abstract

Le fleuve Oyapock sépare en pleine Amazonie la Collectivité française de Guyane et l’Etat brésilien d’Amapá. Lien entre deux rives séparées par des souverainetés distinctes mais subissant un commun enclavement au sein de leurs ensembles respectifs, l’Oyapock, voie de navigation fluviale indispensable à la circulation locale, a vu tout au long du XXe siècle son rôle de barrière politique et économique renforcé par la volonté de réappropriation des États. Parallèlement, des accords de coopération institutionnelle officialisaient son rôle d’interface tout en cherchant à limiter les flux migratoires. Les décisions prises à l’échelon national tentent d’imposer une fonction de barrière filtrante que la crise sanitaire de 2020-2021 a porté, même temporairement, à son apogée au détriment des solidarités locales.

Resource Flows, Uses and Populations Territorial Attachments: The Case of the Oyapock Watershed (French Guiana, Amapá State of Brazil)

“…Comparison with other results on this Oyapock basin focuses mainly on the actual impacts of the bridge openings. However, there is a common agreement that it has little consequences for the societies on the two banks of the river and even separating each other, through the progressively easier connexion of each bank towards its hinterland and the progressive closure of the border primarily due to the application of national regulations in a territory where informal arrangements were common [5,6,[33][34][35]. Indeed, roads and new connections do modify local mobility [4,24,[36][37][38][39].…”