“…La greffe de microbiote fécal a connu un renouveau extraordinaire à la suite de la publication dans le New England Journal of Medicine, en 2013, du premier essai randomisé réalisé par une équipe hollandaise, démontrant la supériorité de cette technique en comparaison avec l'utilisation d'antibiotiques dans les infections récidivantes à Clostridium difficile [5]. À la suite de cette publication, un engouement considérable de la communauté scientifique a été observé dans des formes graves d'infection liées au ribotype 2 hypervirulent 027 [10,11] alors que l'indication était réservée, jusqu'alors, aux formes récurrentes. Lors d'une épidémie survenue dans la région de Marseille, en France, la mortalité observée était de plus de 50 % à un mois et, surtout, près des trois quarts des décès survenaient lors de la première semaine d'évolution, ce qui rendait la stratégie recommandée, qui proposait de ne greffer les patients qu'après 3 récidives, totalement inefficace pour la majorité d'entre eux.…”