Résumé
L’article passe en revue les différentes approches développées au Canada et au Québec pour analyser empiriquement la structure sociale et la mobilité sociale de 1960 à 2000. Deux cadres conceptuels principaux ont inspiré ces travaux : les approches en termes de statut et les approches en termes de classes. La sociologie canadienne apporte plusieurs contributions spécifiques : l’élaboration de mesures originales, l’étude du lien entre caractéristiques individuelles et société globale, le concept de mobilité collective d’une minorité, la thèse de la mosaïque verticale. L’étude de la place des femmes et celle des groupements linguistiques et ethniques ont occupé une place importante. Au tournant du siècle, la contribution canadienne a été marquante pour l’étude de la polarisation sociale, un aspect nouveau dans le champ de la stratification, sans oublier les effets de génération.