Connaître et se prémunir. La logique métrique au défi des sciences sociales

Abstract

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A « smart » meter to measure water uses : the entry on stage of a new knowledge

“…Les travaux cités, différents dans leurs objets et approches, partagent le constat d'une mise en chiffre généralisée de l'eau à partir de savoirs experts, scientifiques ou ingénieurs, qui participent à la construction d'une réalité, d'une « socio-nature » (Swyngedouw, 1996). Mesurer, « savoir-compter » (Crump, 1995) ne relève donc pas d'un acte anodin, mais procède au contraire de notre rapport au monde (Houdart et al, 2015). Dans cette perspective, le compteur Calypso est défini comme un dispositif métrique, une « expression de l'acte de mesurer » (Duquesne et Vellard, 2005).…”

La « normalité de l’anormal » : recomposer le quotidien en situation de guerre civile

“…Ce savoir pratique est inscrit dans le temps et l'espace : si les logiques de surgissement du danger varient en régularité d'un contexte à l'autre, on ne se bat pas n'importe où ni n'importe quand. Cette prévisibilité est très relative -le danger inhérent aux guerres civiles n'a pas le caractère mesurable et calculable du risque 20 -, mais elle permet certains arbitrages, ainsi qu'un minimum de routinisation de la vie sociale. Selon la terminologie de Schütz, on peut parler ici de typification du danger, à travers un phénomène de « pertinence interprétative » qui permet de ramener jusqu'aux événements les plus atypiques dans un stock de faits et d'expériences génériques 21 .…”

Toucher la pollution industrielle du doigt grâce aux lichens

“…Autrement, comme je vous l'ai dit, vu que les arbres ici à part ceux qu'on a plantés, il n'y en a pas beaucoup, et que sur ceux qu'on a plantés, il n'y a pas de lichen… ». (Latour 2014, Houdart & Manceron 2015. Le point de vue des lichens n'est pas celui des riverains de la ZIP, en plus petit.…”