Animal vocalizations are good examples of signals that have been shaped by sexual selection and often contribute to resolve contests or the choice of mates. We relate the mass of the sound-producing muscles of a highly vocal fish species, the Lusitanian toadfish (Halobatrachus didactylus (Bloch and Schneider, 1801)), with the sender's physical features, such as body size, and reproductive and body condition. In this species, both sexes are known to emit sounds during agonistic interactions and males rely on their mate attraction vocalizations to reproduce. Sonic muscles were highly variable among males (CV = 40%) and females (CV = 33%) and showed sexual dimorphism. Regression analysis showed that variability in the sonic muscles was best explained by total length and fish condition in males and females. Liver mass in both genders, and the mass of the testes accessory glands, also explained sonic muscle variability. These variables explained 96% and 91% of the sonic muscle mass variability in males and females, respectively. As in teleost fishes sonic muscle mass correlates to particular sound acoustic features, we propose that in the Lusitanian toadfish sounds can inform the receiver about the sender's quality, such as body size and condition, which are critical information in contests and mate choice.
Résumé :Les vocalisations animales sont de bons exemples de signaux qui ont été façonnés par la sélection sexuelle et qui servent souvent à déterminer l'issue des joutes ou le choix de partenaires. Nous mettons en relation la masse des muscles producteurs de sons d'un poisson à vocalisations fréquentes, le crapaud lusitanien (Halobatrachus didactylus (Bloch et Schneider, 1801)), avec les caractéristiques physiques de l'émetteur, telles que la taille du corps et les conditions reproductive et corporelle. Chez cette espèce, les deux sexes sont reconnus pour émettre des sons durant les interactions agressives et les mâles dépendent des vocalises d'attraction de leur partenaire pour la reproduction. Les muscles du son sont très variables chez les mâles (CV = 40 %) et les femelles (CV = 33 %) et affichent un dimorphisme sexuel. Une analyse de régression montre que la variabilité des muscles du son s'explique le mieux par la longueur totale et la condition des poissons mâles et femelles. La masse du foie des deux sexes et la masse des glandes accessoires des testicules sont aussi des variables explicatives de la variabilité des muscles du son. Ces variables expliquent respectivement 96 % et 91 % de la variabilité de la masse des muscles du son chez les mâles et les femelles. Comme chez les téléostéens la masse des muscles du son est en corrélation avec certaines caractéristiques acoustiques particulières, nous croyons que chez le crapaud lusitanien, les sons peuvent renseigner l'auditeur sur la qualité de l'émetteur, en particulier sur la taille du corps et sur la condition corporelle, qui sont des informations essentielles dans les joutes et le choix des partenaires.[Traduit par la Rédaction]