“…La quasiabsence d'évolution des disciplines historique et géographique, interprétée à l'aune du contexte général de l'enseignement secondaire en France, apparaît dès lors bien moins comme le signe d'un conservatisme actif de la part de la SPHG -comme elle a pu en être parfois accusée (Citron, 1974) -, que comme la conséquence d'un contexte structurellement stable (Prost, 2004). En revanche, la préservation de la même conception au sein de la SPHG après 1945, alors que l'explosion scolaire des années 1960 achève de transformer les données de la question scolaire telle qu'elle se présentait avant-guerre, n'a pas la même signification et s'apparente bien plus à un immobilisme de la SPHG (Legris, 2010 ;d'Enfert & Legris, 2016) ayant des difficultés à se renouveler sans fragiliser la base consensuelle sur laquelle elle s'est construite.…”