Introduction : L'incontinence urinaire chez l'homme non neurologique (IUH) est peu représentée dans la littérature, et pourtant sa fréquence est en constante augmentation par le dépistage et la prise en charge des pathologies prostatiques bénignes ou malignes. Matériel et méthodes : Par une revue de la littérature récente, la stratégie de prise en charge de cette incontinence est rapportée, puis la thérapeutique par le sphincter urinaire artificiel, les bandelettes sous-urétrales (BSU) et les ballons pro-ACT. Résultats : L'évaluation clinique et paraclinique apprécie le mécanisme de l'incontinence, l'équilibre vésicosphinctérien et la gêne ressentie par le patient (calendrier mictionnel, PAD-test, questionnaires, urodynamique). L'incontinence d'effort par déficit sphinctérien est la forme typique. Le sphincter urinaire est la référence thérapeutique avec un taux de continence proche de 80 %, quelle que soit l'importance de l'incontinence, en particulier pour les incontinences majeures. Toutefois, les contraintes d'utilisation sont difficiles pour certains patients, son coût est élevé, et il existe des complications infectieuses et mécaniques ainsi que des éro-sions à long terme. Ces contraintes ont permis l'émergence de nouvelles techniques mini-invasives dans les incontinences urinaires faibles à modérées avec un taux de continence proche de 50 %. Les BSU exercent une compression et un soutien, les ballons exercent une compression latéro-urétrale. Des études sont nécessaires pour une évaluation à long terme. Conclusion : L'IUH peut être prise en charge selon des modalités qui dépendent du type et de l'importance de l'incontinence. De nombreuses techniques chirurgicales ont été développées ces dernières années et permettent de proposer une guérison dans la majorité des cas.
Mots clés Incontinence urinaire · Sphincter urinaire artificiel · Bandelette sous-urétrale · BallonAbstract Introduction: Incontinence in non-neurogenic male patients is not largely reported in the literature, however the frequency is increasing with prostatic treatments and male incontinence remains a problem. Materials and methods: A literature revue is reported concerning male incontinence, clinical evaluation then treatment with artificial sphincter, urethral male sling and balloon. Results: Initial assessment is required from clinical and complementary evaluation, i.e. diary, PAD-test, questionnaires and urodynamics. The artificial sphincter remains the gold standard in major incontinence. Continence rate is over 80%, however some patients are reluctant to manipulate a device, and the high cost and complications limit the use. The miniinvasive techniques, male sling and balloon, have a compressive action on urethra and continence rate is obtained in half of the patients. Conclusion: Male urinary incontinence can be treated and treatment decision is depending of the mechanism and degree of incontinence. Different therapies are proposed, but now most of the patients may be continent.