Dans cet article, il s’agit d’interroger le potentiel ouvert par la connaissance des spatialités et du rapport au monde des élèves, pour renouveler les recherches en didactique et l’enseignement de la géographie. Le contexte d’une rupture majeure introduite par les transitions environnementale, sociétale et économique et les événements sanitaires ou climatiques récents, invite à questionner l’habitabilité du monde. La géographie apporte déjà de nombreux outils, méthodes et perspectives pour envisager le futur. Cependant, considérer désormais les élèves non plus seulement comme des apprenants, mais des acteurs sociaux et spatiaux, devrait conduire à changer la manière de faire de la géographie avec eux, tout en inspirant de nouvelles voies de recherche. Tels pourraient être les défis d’une éducation géographique en Anthropocène.