La victoire appartient à celui qui est le mieux informé. Les domaines militaire, bancaire ou médical en livrent chaque jour la preuve. La révolution informatique y puise sa justification.La chimie, en tant qu'activité de transformation de la matière, n'échappe pas à cette règle. Les informations dont elle a besoin sont de nature chimique, mais aussi biochimique, physicochimique et physique, que nous groupons ici sous l'appellation physique.Les informations chimiques sont qualitatives (identification des espèces présentes), ou quantitatives (dosage d'une concentration). Elles relèvent alors de l'échelle moléculaire (ou ionique), et utilisent assez librement des opérations intermédiaires, comme l'extraction, le broyage ou la dissolution.Les informations physiques portent sur les phases en pré-sence (polymorphisme), sur les interfaces (catalyse hétéro-gène, parois), et sur l'élaboration finale (transformation du produit chimique en produit d'usage) : poudre à laver, matière plastique, peinture, engrais, additif nutritionnel, médicament. Les informations relèvent alors de dimensions texturales, micro, méso ou macroscopiques, en milieux polyphasiques formulés, qui sont difficiles à échantillonner et à caractériser. De plus, l'adaptation à l'analyse est souvent délicate, une dissolution ou un broyage étant généralement prohibés.Tous les milieux sont concernés : les liquides homogènes, les liquides hétérogènes, les gaz, les solides divisés et les matériaux. Limiter la métrologie à l'analyse chimique de produits chimiques desservirait la notion de service rendu, et appauvrirait la compétitivité de cette industrie. Que les analyses soient chimiques ou physiques, en ligne ou au laboratoire, qu'elles visent à des mises au point ou à des contrôles, par des mesures ou par des tests, elles exigent simultanément ( Fig. 1) :