Biologie des populations des Monogènes Polystomatidae

Abstract

-120 - RÉSUMÉLes cycles des monogénes polystomatidae montrent une très grande diversité. Parmi ceux qui infestent des amphibiens anoures, on devrait s'attendre à ce que la taille des populations parasites montre des différences prononcées, selon que des réinfestations interviennent régu-lièrement chaque année, ou qu'il n'y en ait qu'une dans la vie de l'hôte.Toutefois, à quelques exceptions près, les niveaux d'infestation sont généralement bas, quelle que soit la durée de vie de l'hôte. Les facteurs susceptibles de réguler les populations de polystomatidae parasites d'amphibiens anoures sont récapitulés ici, et nous nous penchons plus particulièrement sur les mécanismes contrôlant l'infestation et, par voie de conséquence, la survie post-infestation. Les effets d'un éventail de facteurs sont envisagés, parmi lesquels les contraintes environnementales externes (en particulier, la température), les facteurs liés à l'hôte (dont le comportement et la durée de vie) et les facteurs propres au parasite (dont la compétition intraspécifique).Deux genres de Polystomatidae témoignent d'une régulation densité-dépendante des infrapopulations unique, contrôlée par la production de deux types de larves. Il existe des données de terrain et de laboratoire qui permettent de quantifier les effets de ces différents paramètres pour un certain nombre d'espèces de Polystomes. Les résultats obtenus pour Pseudodiplorchis americanus suggèrent que, même lorsqu'ils sont combinés, les effets de ces différents facteurs ne suffisent pas à rendre compte de la puissante régulation que l'on observe dans les populations naturelles où, malgré de massives infestations annuelles, les populations de parasites adultes sont faibles en effectif et remarquablement stables d'une année à l'autre. C'est la preuve indirecte qu'une importante régulation intervient par l'intermédiaire de l'immunité-hôte.Pour pouvoir pousser plus loin l'interprétation de la dynamique des populations parasites, il est donc maintenant nécessaire d'intégrer les composantes écologiques et immunologiques. THE POPULATION BIOLOGY OF POLYSTOMATID MONOGENEANS ABSTRACTThe life cycle patterns of polystomatid monogeneans show considérable diversity. Amongst représentatives infecting anuran amphibians, parasite population size might be expected to show marked différences in relation to whether transmission occurs continuousiy, at annual intervais, or only once in the host's lifetime. However, with few exceptions, infection levels are more or less consistently low regardiess of life cycle pattern. Factors which regulate the populations of polystomatids in anuran amphibians are reviewed, focusing on eontrols affecting parasite invasion and subséquent post-infection survival. Evidence for a range of constraints is considered, including external environmental factors (especially température), host factors (including behaviourand survivorship) and parasite factors (including intra-specific compétition). BIOLOGIE DES POPULATIONS DES MONOGENES POLYSTOMATIDAE R.C. TINSLEYSchool of Biological Scienc...

Parasitic disease in amphibians: control by the regulation of worm burdens

“…In a subsequent year at the same transmission site, the total annual input recorded in males reached a mean of 76 worms/host (100% prevalence) with a maximum of 200 (Tinsley, 1989). Further field studies in the same area of desert have shown that this virtual saturation of the host population is more or less typical (Tinsley, 1993).…”

“…Successive annual samples from the same population demonstrate that the magnitude of this population reduction is very uniform from year to year (Tinsley, 1993). Data for 1983Data for -1990 show that, despite very high invasion success, the relative density of adult worms one year post-infection remains remarkably constant at around 3 worms/ toad (Fig.…”

“…P. americanus has high infection levels, and has a measurable pathogenic effect related to its blood diet. After exposure to infection, the prevalence of P. americanus in breeding populations of 5. couchii may reach 100% with a mean intensity approaching 100 worms per host; at the start of the next transmission season, one year later, about 50% of S. couchii are infected with a mean of around 5 adult worms per host (Tinsley, 1993).…”

“…Correlation of host condition with worm burden was complicated by the fact that fat body weights of all toads (including those uninfected) were skewed towards very low levels at the end of hibernation. Since the parasite population is overdispersed (see Tinsley, 1993), there is a high statistical likelihood that the few toads with high worm burdens could have low fat levels because of factors other than parasite infection (feeding efficiency in the previous year, environmental stress during hibernation, etc.). Despite this, in both male and female toads, fat body weight was negatively correlated with worm burden (Tocque, 1993) (Figs.…”

“…The frequency distribution of worm burdens is overdispersed. Data based on records of adult parasites in male toads have been considered by Tinsley (1993) and are presented in Fig. 5.…”