“…Pour les jeunes de communautés sédentaires évoluant dans un environnement politique et écologique hostile, la razzia comporte un aspect initiatique visant à les préparer aux rigueurs de l'existence (Issa, 2007). Ce passé imprègne toujours les rapports entre, d'un côté, Peuls et autres groupes musulmans (Haoussa, Kanuri, et populations « foulbéisées ») et, de l'autre, les groupes qui ont été soumis à leur domination (Mboum, Dii et Gbaya, entre autres) (Gausset, 2007 ;Muñoz, 2008). Dans les années 1990, alors que les tensions interethniques s'exacerbent au niveau national, cet antagonisme -soutenu par des identités religieuses différentes -s'est traduit par plusieurs épisodes de violence dans le sud-est de l'Adamaoua (Burnham, 1996).…”