“…Bien que la documentation scientifique souligne davantage le rôle des distorsions cognitives souvent relevées chez les agresseurs sexuels d'enfants, un nombre plus restreint d'études semble indiquer que certains traits de personnalité sont associés à l'étiologie et au maintien des comportements sexuels déviants (Craig et al, 2007 ;Hanson et Harris, 2000), à l'adhérence à un traitement (Miner et Dwyer, 1995), ainsi qu'au risque de récidive (Boccaccini, Murrie, Hawes, Simpler et Johnson, 2010 ;Listwan, Van Voorhis et Ritchey, 2007). Par exemple, des études montrent que les hommes accusés d'agression sexuelle à l'égard d'en-fants sont susceptibles de présenter un trouble de la personnalité, notamment des traits antisociaux (Bogaerts, Daalder, Vanheule, Desmet et Leeuw, 2008 ;Cohen et al, 2002), et qu'un diagnostic de trouble de la personnalité augmente de dix fois le risque de récidive (Långström, Sjöstedt et Grann, 2004).…”