Les procédures, démarches qualité et autres mises au pas managériales produisent un effacement du sujet du Désir et du Jouir, tant chez le professionnel que chez le patient, le résident, l’usager, voire… le client. L’Autre scène, celle de l’inconscient de l’institution, invisible et toujours en négatif, bien qu’active, n’est plus considérée : on ne traite plus des passions humaines qui composent son malaise, animent et façonnent le vivre ensemble du sujet de l’individuel comme de celui du collectif. Le désir (du soignant), les mouvements (d’amour, de haine) de transfert, la jouissance (sadomasochiste) persistent pourtant à déterminer les trois métiers impossibles freudiens du soigner, de l’éduquer, du gouverner. Et si la restauration du désir éthique ou d’une éthique du désir était le gage essentiel d’une institution vivante ?