Les champignons levuriformes ont une grande importance en médecine. Ce sont des organismes très répandus : on les rencontre fréquemment dans les lésions les plus variées, aussi bien à la sur face de la peau que dans ses couches profondes ou dans les organes internes. On les trouve dans les exsudats des muqueuses digestive, respiratoire, génitale, dans les déjections, etc. Le nombre des sou ches qui ont été isolées et décrites est considérable, mais leur déter mination est généralement très imprécise et il est fort difficile, soit de retrouver les types précédemment décrits, soit de leur rapporter les souches nouvellement isolées.Diverses tentatives ont été ébauchées pour établir une classifica tion de ces organismes, mais aucune n'a fourni, jusqu'ici, de résul tats satisfaisants. Les coupures proposées par De Beurmann et Gougerot, en 1909, n'ont pas été acceptées, car elles reposaient sui des caractères morphologiques insuffisants et sur une nomenclature déjà périmée. L'accord s'est fait à peu près universellement sur les principes posés par Vuillemin : tous les champignons levuriformes anascosporés prenaient place dans un des deux genres Monilia ou Cryptococcus, suivant qu'on leur connaissait ou non un appareil filamenteux, à côté de leur forme levure, tandis que le genre Mycoderma accueillait les anciens Oïdium.

A new case of spontaneous cure of human Chagas' disease is described in Uruguay. An 87-year-old man who had a typical acute phase of Trypanosoma cruzi infection in 1947 and never received specific treatment against the disease, when examined in 1998 revealed several completely negative parasitological and serological tests, including traditional serology, PCR and flow cytometry. As a whole, such findings fulfill the current criteria to define the cure of Chagas' disease. Clinical data suggest the possibility of a benign evolution of Chagas' disease in this case, but the basic findings (slight cardiac and esophageal impairment) could also be due to the advanced age of the patient.

Le « Cerro de Montevideo » est un coteau rocheux de moins de 200 m. d'altitude, peu habité, situé sur la baie, tout près de la capitale de l'Uruguay. Sous les nombreux amas de pierres qui cou vrent ses pentes et sous ceux qui entourent la forteresse située à son sommet, on trouve en abondance Triatoma rubrovaria (obser vations personnelles). Au cours d'une exploration parasitologique, en décembre 1927, nous avons capturé une centaine de triatomes à divers stades. Parmi ceux-ci, un lot de 20 larves et nymphes a constitué un matériel intéressant. Le gîte d'où provenait ce lot était situé à une assez grande distance des habitations humaines. Les environs n'étaient sûrement fréquentés par aucun animal domestique ou sauvage sur lequel ces triatomes auraient pu se nourrir. Cependant certains d'entre eux étaient à demi gorgés de sang. L'examen du contenu de leur intestin ne nous a pas permis de reconnaître de globules rouges suffisamment conservés pour assurer qu'ils provenaient d'animaux à sang froid. Une investi gation soigneuse effectuée aux environs du gîte ne nous a pro curé comme vertébrés que des petits lézards (Teius teyon), dont nous avons capturé cinq exemplaires.Les déjections de ce lot de 20 larves et nymphes ont été exa minées au microscope et on a constaté dans quelques-unes la pré sence de formes métacycliques du Trypanosoma cruzi. L'inocula-

Nous avons eu l'occasion d'étudier, en Uruguay, deux cas particu liers de sporotrichose de la forme lymphangitique-gommeuse. L'in térêt de ces observations n'est pas d'ordre clinique, mais consiste en ce que le champignon pathogène s'est présenté, dans le pus gom meux, sous la forme astéroïde si curieuse, signalée par Splendore, au Brésil, en 1908, à propos d'un cas de sporotrichose humaine seul connu jusqu'ici. Ayant pu examiner le parasite, soit à l'état frais, soit sur des préparations colorées provenant des biopsies, soit en cultures, soit enfin dans les lésions provoquées chez les animaux d'expérience, nous rapportons ici les résultats de nos recherches.

P a r R.-V. TALICE Les Monilia (1), dont la m orphologie et la biologie sont si p a rti culières, co n stitu ent un groupe de cham pignons très im portants en pathologie hum aine et anim ale p ar la fréquence de leur parasitism e, la variété de leurs localisations dans l'organism e et les conséquen ces m orbides qui en résultent. M alheureusem ent et m algré l'intérêt que p résentent su rto u t les Monilia parasites de l'appareil re sp ira toire et du tube digestif, une seule espèce a été étudiée à fond au point de vue botanique : Monilia albicans (Ch. Robin, 1853), agent du m uguet ; le nom bre des travaux publiés sur ce cham pignon est actuellem ent incalculable. P our cette raison, et avant d'exposer la question du développem ent des Monilia en général, nous croyons nécessaire de donner un bref aperçu historique sur le M. albicans. HistoriqueL 'histoire étiologique du m uguet, m aladie connue dès la plus h au te antiquité, com porte les étapes principales suivantes : 1o E n 1839, Langenbeck, le prem ier, reconnaît que la m aladie est liée à l'existence d 'un cham pignon.2° En 1842, Berg, de Stockholm, découvre le parasite du m uguet, donne quelques détails sur sa m orphologie et réussit à le cultiver en cultures im pures.3 " E n 1847, Ch. Robin, étu d ian t les lésions chez l 'hom m e, donne, avec planches à l'appui, u n e bonne description du parasite, qu'il nom m a en 1853 Oidium albicans.4° A p a rtir de 1877, Grawitz cherche à le cultiver à l'état p u r sur divers m ilieux, com plète la description de Ch. Robin en distinguant la form e levure et la form e filam enteuse, m ais identifie p ar erreu r l'O idium albicans au M ycoderm a vini.5° En 1885, Stum pf prétend dissocier le cham pignon en deux espèces distinctes : l'une se p résen tan t exclusivem ent sous la form e levure, l'au tre sous la form e filam enteuse.(1) N ous c o m p re n o n s sous ce nom les cham pignons de la fam ille Torulopsidaceae C iferri g ro u p és d a n s les genres Candida, Mycotorula, Enantiothamnus, voir Ciferri (P .) et Redaelli (P .). -S tu d ies on th e Torulopsidaceae. Annales Mycologici,