Résumé — Les solutions techniques aux impératifs physiologiques qui régissent la réalisation du transfert d'embryons chez les petits ruminants sont en constante évolution. Nous en dressons une revue très sélective. Quelle qu'en soit la finalité, le transfert embryonnaire repose sur la capacité d'obtenir des donneuses une récolte suffisante d'embryons utilisables; la superovulation, première étape obligée, est induite à l'aide de préparations gonadotropes dont les plus appropriées sont les extraits hypophysaires, dits «FSH-P»; 3 j de stimulation à activités FSH décroissante et LH croissante assurent en moyenne 11,1 (brebis) ou 14,2 (chèvre) ovulations avec respectivement 20% et 10% de réponses inférieures à 5 corps jaunes (CJ). Chez la brebis, un prétraitement antigonadotrope préalable a permis d'accroître significativement la superovulation par élimination des nonréponses; chez la chèvre se pose le problème de la répétabilité de la stimulation par des hormones hétérologues, qui met en jeu la réponse immunitaire. Conséquence de la superovulation, l'altération de la survie et/ou de la remontée des spermatozoïdes dans le tractus femelle condamne l'IA exocervicale; chez la brebis si le dépôt in utero de 100 x 10 6 spermatozoïdes frais est effectué de façon standard 49 h après l'arrêt du traitement de synchronisation des chaleurs 77% des embryons collectés sont utilisables contre 87 % si l'insémination est pratiquée «à la carte&dquo; 32 h après le début de l'oestrus ; chez la chèvre inséminée in utero avec 100 x 10 6 spz congelés 45 h après l'arrêt du traitement progestagène, le taux de division moyen est de 71%, mais il atteint 87% pour les femelles inséminées 15 h après leur pic de LH. Dans cette espèce la définition d'un moment d'IA standardisé mais adapté pour l'ensemble des donneuses suppose d'améliorer le groupement des ovulations. La collecte des morulas compactées/blastocystes a lieu 5-6 j (brebis) ou 6-7 j (chèvre) après la fécon-dation. L'infranchissabilité du cervix impose pour pratiquer le rétro-flushing des cornes une approche transpéritonéale. Après laparotomie, la réussite en première collecte est de 72-75% mais la répéta-bilité de l'intervention est faible; en revanche la méthode laparoscopique, un peu moins performante en première collecte (63%), a été répétée avec succès jusqu'à 6-7 fois. La cryopréservation des embryons aux âges précisés fait appel à une technologie calquée sur le modèle bovin au moins pour la courbe de refroidissement. Avec 1,5 mol. 20% and 10% non-responses (< 5 corpora lutea (CL)), respectively. In the ewe, prior antigonadotrophic pretreatment results in a significant gain in ovulation rate due to the elimination of non-responses. In the goat, however, the responsiveness to repeated exogenous stimulation is impaired by the immune reaction. As a consequence of superovulation, there is a decrease in spermatozoal survival andlor transport within the donor genital tract which seems to condemn cervical artificial insemination. In the ewe, deposition of 100 x 10 6 fresh sperma...
— Les solutions techniques aux impératifs physiologiques qui régissent la réalisation du transfert d'embryons chez les petits ruminants sont en constante évolution. Nous en dressons une revue très sélective. Quelle qu'en soit la finalité, le transfert embryonnaire repose sur la capacité d'obtenir des donneuses une récolte suffisante d'embryons utilisables; la superovulation, première étape obligée, est induite à l'aide de préparations gonadotropes dont les plus appropriées sont les extraits hypophysaires, dits «FSH-P»; 3 j de stimulation à activités FSH décroissante et LH croissante assurent en moyenne 11,1 (brebis) ou 14,2 (chèvre) ovulations avec respectivement 20% et 10% de réponses inférieures à 5 corps jaunes (CJ). Chez la brebis, un prétraitement antigonadotrope préalable a permis d'accroître significativement la superovulation par élimination des nonréponses; chez la chèvre se pose le problème de la répétabilité de la stimulation par des hormones hétérologues, qui met en jeu la réponse immunitaire. Conséquence de la superovulation, l'altération de la survie et/ou de la remontée des spermatozoïdes dans le tractus femelle condamne l'IA exocervicale; chez la brebis si le dépôt in utero de 100 x 10 6 spermatozoïdes frais est effectué de façon standard 49 h après l'arrêt du traitement de synchronisation des chaleurs 77% des embryons collectés sont utilisables contre 87 % si l'insémination est pratiquée «à la carte&dquo; 32 h après le début de l'oestrus ; chez la chèvre inséminée in utero avec 100 x 10 6 spz congelés 45 h après l'arrêt du traitement progestagène, le taux de division moyen est de 71%, mais il atteint 87% pour les femelles inséminées 15 h après leur pic de LH. Dans cette espèce la définition d'un moment d'IA standardisé mais adapté pour l'ensemble des donneuses suppose d'améliorer le groupement des ovulations. La collecte des morulas compactées/blastocystes a lieu 5-6 j (brebis) ou 6-7 j (chèvre) après la fécondation. L'infranchissabilité du cervix impose pour pratiquer le rétro-flushing des cornes une approche transpéritonéale. Après laparotomie, la réussite en première collecte est de 72-75% mais la répétabilité de l'intervention est faible; en revanche la méthode laparoscopique, un peu moins performante en première collecte (63%), a été répétée avec succès jusqu'à 6-7 fois. La cryopréservation des embryons aux âges précisés fait appel à une technologie calquée sur le modèle bovin au moins pour la courbe de refroidissement. Avec 1,5 mol.l-1 d'éthylène-glycol comme cryoprotecteur et 20% de sérum de veau foetal additionné au PBS (Phosphate Buffer Saline) enrichi (F1), nous obtenons 85 à 90% de réanimation, confirmés par un taux de survie après transfert de l'ordre de 65%. Le transfert de 2 embryons par receveuse synchronisée est assuré par une technique laparoscopique légère, rapide et au moins aussi efficace que la méthode chirurgicale: avec 80% de fertilité et 80% de survie des embryons chez les receveuses fertiles, la survie globale des embryons transférés est de 65%. Dépendante principal...
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