La région d'Angers (Maine‐et‐Loire), zone importante de production de pommes, est particulièrement exposée aux dégâts causés par Venturia inaequalis, agent de la tavelure. L'équipement de stations avec un thermohumectographe KIT‐INRA et un pluviomètre a permis une étude préalable à l'établissement d'un réseau d'avertissements. Les données collectées à partir des appareils sont interprétées selon les courbes de Mills (avec une modification liée aux risques élevés en Val de Loire). L'interprétation en 1980 et 1981 a été réalisée localement. L'épidémie particulièrement grave en 1981 a permis de préciser la valeur de la méthode d'interprétation et de déterminer l'hétérogénéité des contaminations à l'échelle du département (120 × 80 km). A partir des données obtenues, il est possible de mieux définir les mailles du réseau et de « régionaliser » les informations en vue d'une extension en 1982, prévoyant une centralisation des données et la diffusion par répondeur téléphonique d'un message d'avertissement. Les résultats attendus portent avant tout sur une amélioration de la qualité de la lutte chimique, sur une réduction du nombre des interventions et sur une meilleure utilisation des possibilités offertes par les applications curatives.
Cet ouvrage collectif, sous la direction d'Alain Boillat et Gilles Philippe, est issu d'un colloque international qui s'est tenu à Lausanne en octobre 2016 sous le titre : Des livres aux scénarios-Approches interdisciplinaires des archives du cinéma français (1930-1960). S'appuyant largement sur l'exploitation du très riche fonds d'archives du réalisateur Claude Autant-Lara conservé à la cinémathèque suisse, l'ouvrage envisage le processus d'écriture scénaristique-et plus précisément l'adaptation pour l'écran d'oeuvres littéraires-comme une étape complexe et protéiforme de la création cinématographique. En faisant le choix de concentrer le propos sur une production cinématographique précise (les films dits de « Qualité française » réalisés entre la Libération et l'apparition de la Nouvelle Vague) et en s'appuyant sur un corpus réduit de films et d'auteurs 1 , l'ouvrage développe, au fil des contributions, une analyse approfondie et nuancée des processus d'écriture d'une production cinématographique longtemps dévalorisée. Délaissant l'approche purement auteuriste des textes étudiés, les contributeurs proposent de croiser les apports de la génétique littéraire et de l'histoire du cinéma afin de replacer le travail d'adaptation dans un contexte plus large et d'en éclairer les contraintes et les enjeux.
Dans la longue liste des documents de préparation graphique d'un film, le storyboard fait, depuis quelques années, l'objet d'une curiosité et d'un intérêt croissants de la part des cinéphiles et plus marginalement des historiens du cinéma. Cet article, par le biais d'une étude de cas, cherche à mettre en lumière la spécificité de ce type de croquis et son rôle dans la genèse du film. Le storyboard n'est pas envisagé ni analysé ici comme une œuvre à part entière mais comme une étape du processus de création cinématographique, comme un outil au service de la production dont il convient de déterminer la nature et la fonction. Pourquoi utilise-t-on un storyboard ? A quelles fins ? Par qui est-il réalisé et à quel moment du processus de création intervient-il ? Quels sont ses liens avec les autres croquis de production ? Ces considérations d'ordre général trouvent une illustration remarquable dans le cas de Ministry of Fear de Fritz Lang. Une analyse attentive du storyboard réalisé par Lang lui-même, ainsi qu'une lecture croisée avec les autres documents de la préparation graphique éclairent mieux que tout discours théorique la place et l'utilité du storyboard dans la genèse d'une scène. Par cette étude de cas, on mesure l'efficacité et la portée de ce type de croquis, tout comme on admire la virtuosité avec laquelle Fritz Lang s'empare de cette technique de préparation graphique.
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