Cet article, qui s'appuie principalement sur une enquête ethnographique, vise à montrer les impasses de la poursuite d'études des bacs pro à l'université (DEUG d'histoire-géographie). Il fait apparaître, d'une part les « motivations » de ces étudiants, enfants d'immigrés pour la plupart, désireux avant tout de retarder l'échéance de l'entrée sur le marché du travail (dans le « Plein-emploi précaire »), de bénéficier de la dignité sociale du statut d'étudiants et, d'autre part, l'impuissance de l'institution à régler ce flux croissant d'étudiants voués à l'échec dans cette filière. Enfin, les auteurs s'interrogent sur l'opportunité d'un « laisser-faire » institutionnel qui mine de l'intérieur ce premier cycle universitaire.
Stratégies patronales et résistances ouvrières L'article étudie les conditions dans lesquelles s'est opérée la modernisation « à la japonaise » dans certains ateliers de l'usine Peugeot de Sochaux. De 1989 à 1992, 2 000 ouvriers de l'atelier de finition archaïque, où le travail était organisé de manière ultra-taylorienne, ont été transférés sans que la production soit jamais interrompue dans un atelier, dénommé «habillage-caisses», reconstruit à faible distance, où la hiérarchie tente de mettre en œuvre les principes du nouveau management participatif. Le travail y demeure pour l'essentiel un travail de montage, mais l'organisation en flux tendus y impose de nouvelles contraintes. Au début, les ouvriers qui vont à l'« habillage-caisses » sont jeunes, « battants », entrent dans la logique modernisatrice de l'entreprise. Trois ans plus tard, les derniers ouvriers, vieux et démoralisés, savent qu'ils vont partir dans l'atelier qui a acquis la plus mauvaise réputation de toute l'usine. Poursuivie pendant plusieurs années, l'étude permet de faire apercevoir la violence des luttes et notamment des luttes symboliques autour des initiatives modernisatrices de la direction, en même temps que la complexité et l'ambivalence des attitudes de résistance des salariés. L'article replace l'analyse des diverses tentatives effectuées par les managers (pour réformer les attitudes d'une main-d'œuvre âgée, pour impulser une nouvelle culture d'entreprise, etc.) dans le cadre d'une réflexion plus large sur les transformations de l'usine Peugeot et du groupe ouvrier dans le bassin d'emploi de Sochaux-Montbéliard, depuis le début des années 80. La dynamique des rapports sociaux dans les ateliers dépend bien sûr des initiatives lancées par la direction, mais également d'un ensemble de transformations qui se déroulent hors de l'usine et qui retentissent sur les dispositions des ouvriers face à l'avenir et sur leurs attitudes dans le travail. Aujourd'hui la question du rapport entre «jeunes» et «vieux» dans ce type d'atelier (comme dans les nouvelles usines de petite taille qui se construisent à proximité de l'usine de Sochaux) apparaît cruciale. Si la tension entre générations tend à surdéterminer la plupart des clivages, c'est que s'y exprime le rapport à l'école, aux formes de sécurité que confère le titre scolaire, à la valeur sociale et au pouvoir qu'il procure. La question de l'introduction de la flexibilité dans l'usine, comme celle de la mise en place de nouvelles formes de commandement, se recoupe avec celles des changements survenant dans le système scolaire et des transformations dans les attitudes sociales, mentales et corporelles qu'ils induisent.
Dans cet article qui traite d’une émeute urbaine à Montbéliard le 12 juillet 2000, les auteurs tentent de montrer, à partir d’une enquête de terrain menée de longue date dans la région ouvrière de Sochaux, l’intérêt et la nécessité d’étudier avec une profondeur historique le phénomène social des « émeutes urbaines ». Au-delà des aspects locaux et des transformations morphologiques des quartiers HLM, qui sont des facteurs essentiels pour comprendre la généralisation des émeutes urbaines dans les années 1990, ils invitent, dans cette étude de cas, à effectuer un détour par l’étude conjointe des transformations des rapports de travail dans les entreprises et des rapports entre générations, du mode de constitution de la personnalité sociale des enfants d’immigrés et de l’« agressivité » de la fraction la plus démunie de ce groupe social hétérogène.
Zukunftslose Jugend und Teilzeitarbeit. Gestützt auf in den siebziger Jahren vorgenommene Einzelstudien in mehreren größeren Neubau- und Behelfssiedlungen des Pariser Raums sowie die Auswertung beruflicher und schulischer Werdegänge wurde versucht, jene Bedingungen aufzuhellen, un ter denen die «Jugendhchen» dieser Siedlungen —hier eine Gruppe mit wirklicher kollektiver Existenz— den Arbeitsmarkt betreten und anhand der ihnen durch die rasche Expansion der Teilzeitarbeit gebotenen Môglichkeiten Strategien zur relativen Aufbesserung ihres Status zu entwickeln trachten. Zum Verständnis der auf dem Arbeitsmarkt sich abspielenden Konfrontationen ist es nötig, vorweg die Bedingungen genau zu kennen, unter denen diese Jugendlichen aufgewachsen sind, aber ebenso ihre Beziehungen zu «ihrer» Siedlung —eine geschlossene und gehaßte Welt —und die Art und Weise, in der sie ihr schulisches Scheitern und da besonders ihr Abgeschobenwerden in die Abstellklassen der technischen Berufsfachschulen erleben. Läßt sich innerhalb dieser Siedlungen eine Art Subkultur ausmachen, so zunächst in Form eines allseits geteilten Gefühls der Nichtswürdigkeit. Von den allerersten Arbeitserfahrungen an, die hier in spezifîscher kollektiver Weise in Bandenbeziehungen erlebt werden, macht die Mehrzahl der Jugendhchen die Entdeckung, daß beruflicher Aufstieg ihr verwehrt und sie aller Zukunft beraubt ist. Unter den besonderen Bedingungen der Siedlungen bildet sich nun bei diesen Heranwachsenden ein originäres System von Haltungen heraus, eine spezifîsche Ausprägung von «Realismus», die sie die von der Großindustrie (Fabrik, Fließband, Stechuhrsystem) wie den Kleinunternehmen ange-botenen nichtquahfierten Tätigkeiten (die Arbeit des Handlangers mitsamt all der damit verbundenen entwürdigenden Szenen) ablehnen und dafür zur Teilzeitarbeit Zuflucht nehmen läßt d.h. dazu, sich der Logik des «Schritt fur Schritt» zu verschreiben und unsichere, austauschbare Tätigkeiten mit hohem Risiko zu suchen, in denen es allerdings eventuell möglich ist, sein «Gluck zu versuchen». Zwischen der Struktur der Dispositionen, die durch die Siedlungsbedingungen geschaffen werden, und jener Struktur, die von denen, die regelmäßig Teilzeitbeschäftigungen nachgehen, verlangt wird, besteht Homologie. Gewiß unterhalten diese Jugendlichen unterschiedliche Beziehungen zur Teilzeitarbeit : fatalistische und resignative die eiqen, realistische oder «strategische» die anderen. Tatsache jedoch bleibt, daß die Teilzeitarbeit Verhaltensweisen als Berufstugenden erscheinen läßt, die bisher als Symptome sozialer Unange-paßtheit eingeschätzt wurden, und daß diese Situation durchaus den Interessen eines bestimmten Typs von Unternehmen entgegenkommt und dient. In gewisser Hinsicht nimmt das Verhalten dieser Mitte der siebziger Jahre beobachteten Jugendlichen in extremer Ausprägung dasjenige weiter Teile der Arbeiterjugend vorweg, die durch die Verschärfung der ökonomischer Krise und die Veränderungen im Schulsystem, welche die Kluft zwischen den Aspirationen der Individuen und den ihnen vom Wirtschaftssystem real gebotenen Chancen nur noch verstärken, in dieser zutiefst miß1ichen Lage demoralisiert und frustriert sind.
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