Le village du groupe de Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain de Vaux-et-Borset (province de Liège, Belgique) a livré un corpus remarquable de vestiges issus de la fabrication ď anneaux en schiste. Cet ensemble documentaire s'est révélé très pertinent numériquement et qualitativement. L'étude typotechnologique a permis de différencier les schémas opératoires des fabrications mises en oeuvre. A partir de ces résultats, les auteurs ont mené un programme d'analyses expérimentales et microscopiques combinées sur les pièces archéologiques et expérimentales portant sur la reconstitution des savoir-faire et des dispositifs instrumentaux (outils en silex, en grès et en schiste) impliqués dans cet artisanat de la pierre tendre, aux différentes étapes de sa réalisation. Ces travaux aboutissent à la formulation d'hypothèses conséquentes concernant la spécificité du sous-système technique du travail du schiste dans la définition de l'industrie du groupe de Blicquy /Villeneuve Saint -Germain à Vaux-et-Borset.
Functional research on a small sample of flake scrapers, and on an "alésoir" (borer), both from the Blicquy group (Belgium), has permitted the recognition of new types of use and haf ting of these tools. Scrapers were used as adzes, whereas the "alésoir" operated in a mechanical rotation generated by a drill. These elements stress the originality of the Blicquy-VSG group with regard to the preceding Linear Pottery culture.
Cet article présente les résultats de l’étude d’un échantillon de vases rubanés et de l’ensemble des tessons de style non rubané mis au jour sur le site du Rosmeer (Limbourg, Belgique). Dans un premier temps de l’étude, les critères morphostylistiques ont été écartés afin d’opérer un classement de l’ensemble de la série par chaînes opératoires de façonnage et de finition. Dans un second temps, les autres paramètres céramologiques (nature des dégraissants, morphologie des récipients, techniques, motifs et thèmes décoratifs) ont été intégrés à cette classification. L’analyse de la variabilité de ces différents paramètres a permis la mise en évidence de deux traditions techniques distinctes. La première tradition, ROS1, est caractérisée par l’emploi de colombins montrant une configuration oblique alternée et la prédominance de grains poudreux utilisés comme dégraissant (interprétés comme de la chamotte). La variabilité importante des hauteurs de colombins pourrait indiquer une diversité d’habitudes motrices et donc un effectif de producteurs important. Cette tradition réunit l’ensemble des récipients de style rubané (formes globulaires, en demi-sphère ou trois quarts de sphère et décors rubanés typiques) et environ la moitié des vases de style non rubané (formes en majorité ouvertes, à bord souvent épaissis) ; ces derniers sont ornés de décors typiques de la céramique dite du Limbourg et présentent pour une minorité d’entre eux une coloration orangée des surfaces obtenue à l’aide d’une cuisson à phase finale oxydante. La seconde tradition, ROS2, englobe des vases façonnés à l’aide de colombins à chevauchement oblique externe, en majorité dégraissés à l’aide d’os pilé, éventuellement accompagné d’hématite ou de grains poudreux. La régularité des hauteurs de colombins renvoie à des habitudes motrices homogènes d’un petit nombre de producteurs. Seuls des récipients de style non rubané sont associés à cette tradition. Certains vases montrent une coloration de surface orangée obtenue, selon les cas, soit par une cuisson à phase finale oxydante, soit par application d’un engobe. Au sein de cette tradition, les décors présentent une grande diversité, même si certaines correspondances (thématique et/ ou technique décorative) peuvent être établies avec les vases de style non rubané de la première tradition. Le fait que des vases issus des deux traditions distinctes soient associés dans les mêmes structures révèle la possible contemporanéité de ces deux productions et suggère la coexistence dans le village de deux groupes de producteurs. Les correspondances d’ordre technique et stylistique qui ont pu être établies entre les deux traditions évoquent des phénomènes de transferts complexes d’un groupe à l’autre. En particulier, la mise en évidence de la capacité des producteurs les plus nombreux, ceux de la tradition 1, de réaliser des vases dont les caractéristiques morphostylistiques et décoratives s’intègrent dans celles de la tradition 2, sans en être des copies au sens stricte, contribue à déplacer la problématique des rapports d’appartenance à une même culture des deux groupes sur le site. Ces résultats permettent de proposer plusieurs hypothèses quant au statut de la céramique de style non rubané et posent la question de l’éventuelle spécialisation d’une partie de la production céramique du village. Aller plus loin dans les interprétations et évaluer leur degré de pertinence dans d’autres villages rubanés nécessite l’examen de corpus plus étendus, ce qui constitue le sujet d’une recherche en cours (Gomart : thèse de doctorat).
Le site de Vaux-et-Borset (Hesbaye liégeoise, Belgique) a livré deux villages mitoyens, l'un rubané, l'autre blicquien. Cette découverte a été, en Belgique, l'un des éléments majeurs dans la compréhension des rapports chrono- culturels entre les deux cultures représentées. Cet article de conclusion présente une discussion détaillée de ce problème chronologique à Vaux et dans le contexte de la problématique de l'avènement de la civilisation néolithique en Hesbaye.
Research on the European Neolithisation agrees that a process of colonisation throughout the sixth millennium BC underlies the spread of agricultural ways of life on the continent. From central to central-western Europe, this colonisation path is characterised by one single cultural entity, the so-called Linear Pottery Culture (LBK). At the transition between the sixth and fifth millennia BC, the LBK breaks apart into a mosaic of “post-LBK” cultural groups through mechanisms that are not entirely understood. To contribute to a better understanding of the social processes underlying this transition, here we conduct an integrated analysis of the lithic and ceramic technical sub-systems attributed to the LBK and post-LBK in Middle Belgium, a region with unrivalled material evidence. We use the technical gestures carried out by the early farmers to produce their lithic tool blanks and ceramics as proxies to shed light on (i) the modalities of technical know-how intergenerational transmission, (ii) the possible exogenous influences within the technical system, (iii) the trajectories of the social groups involved in the LBK-BQY/VSG transition. Our results reveal that several overlapping mechanisms were at work during this cultural transition. While lithic and ceramic general technical trends are clearly transmitted from one period to another attesting to a clear filiation between the LBK and post-LBK, both the lithic and ceramic detailed sequences of technical gestures tend to hybridize after the transition. This reveals close and prolonged interactions between groups of producers from different learning network, most likely stemming from population inputs during the cultural transition.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
hi@scite.ai
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
Copyright © 2024 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.