Internet artwork no longer refers to the concept of a finalized object, but rather to a dynamic process, a collective, open and interactive device. Due to the increasing sophistication of tools, the design of an Internet artwork now requires hybrid skills. The necessary cooperation with computer specialists in order to create suitable programs thus changes the status of the artwork and its author. This paper presents an ethnographic case study of cooperation between a computer programmer and an artist. It examines the processes of shared design, negotiated authorship and artwork appropriation. From an analysis of the means of communication, various technical media and “intermediary tools,” the author focuses on role allocation, task sharing and artwork appropriation as the artwork is modified throughout the creative process.
The author presents an analysis of the workings and tensions involved in the integration and articulation of academic research, artistic creation and industrial production. He makes use of the results of a study conducted among creator-researchers of a Canadian prototype for the organization of these relationships: the Montreal, Canada-based interuniversity consortium Hexagram.
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En articulant des acteurs hétérogènes et des contributions interdisciplinaires, l'art numérique instaure un morcellement de l'activité créatrice et des modes pluriels de désignation de ce qui fait « oeuvre ». L'issue de la production, collective et polyphonique, peut être tour à tour désignée comme un produit logiciel, dissociable de l'oeuvre, ou comme une oeuvre d'art, incorporant ou non le programme informatique. Quels montages permettent in fine de redistribuer ces externalités multicentriques entre acteurs de la coopération ? Comment les résultats de la coordination productive sont-ils valorisés selon le marché, académique ou industriel, auquel ils sont destinés ? En mettant l'accent sur les « arrangements » nécessaires à la clôture d'une coproduction dont il retrace la carrière sociale, cet article pointe les changements qu'introduisent les innovations numériques et rend compte de dispositifs renouvelés d'attribution et de valorisation des partenariats entre art, science et technologie.
En engageant un travail artistique plus collectif et interdisciplinaire, les technologies numériques transforment également la carrière sociale des oeuvres d’art. Figures idéaltypiques d’une économie de la qualité où prévalent organisations par projets et marchés de prototypes, les oeuvres d’art numériques constituent désormais le vecteur de nouveaux développements technologiques. Bénéficiaires de dispositifs inédits de soutien public en faveur de l’innovation, les arts numériques tendent en effet vers la création de valeurs qui ne relèvent plus exclusivement du monde des arts. L’article interroge les logiques de conception et de régulation du travail qui en découlent, orientées vers une pluralité d’enjeux : exposition (artistique et scientifique), invention (technologique) et innovation (économique). Il met l’accent sur les ressorts et tensions de tels montages et éclaire les dynamiques d’attribution et de valorisation de ces produits de l’art numérique.
Du fait de la sophistication croissante des technologies, la conception de l'art numérique mobilise des compétences hybrides. La nécessité d'une coopération avec des ingénieurs pour l'élaboration du programme informatique entraîne dans ce contexte un glissement des notions d'oeuvre et d'auteur. Ce texte propose l'ethnographie située d'un cas de conception partagée entre l'artiste et l'informaticien. L'objectif visé est la compréhension des procès de négociation qui engagent la conception distribuée et la désignation de l'oeuvre et de son/ses auteur(s) par les différents partenaires de la conception. À partir d'une analyse des instruments du dialogue, des diverses médiations techniques et « objets intermédiaires », nous focalisons l'attention sur la répartition des rôles, le partage des tâches et les appropriations de l'oeuvre aux différents moments de sa conception.
Le Net art désigne depuis dix ans les créations interactives conçues par, pour et avec le réseau Internet, en les distinguant des formes d'art plus traditionnelles simplement transférées sur des sites-galeries et autres musées virtuels. Pour les mondes de l'art, l'originalité d'Internet tient à ce qu'il propose simultanément un support, un outil et un environnement créatif. On entend par support, sa dimension de vecteur de transmission, dans le sens où Internet est son propre diffuseur ; par outil, sa fonction d'instrument de production, qui donne lieu à des usages et génère de nouveaux produits artistiques ; et par environnement, enfin, le fait qu'il constitue un espace habitable et habité. Dans ce contexte, le travail artistique vise au moins autant la conception de dispositifs interactifs que la configuration de situations communicationnelles. Utilisant toutes les fonctionnalités d'Internet -le web (l'html, le ftp, le peer to peer) mais aussi le courriel, le chat -le Net art promeut des oeuvres dont les enjeux relationnels et collaboratifs ont grandement bousculé les relations entre art et société : le site Internet, la homepage, le blog, les mailings list ou les forums de discussion constituant désormais les cadres de sociabilités renouvelées. En s'inscrivant dans cette articulation, « l'oeuvre du Net art » peut se manifester dans la conception de dispositifs interactifs spécifiques, mais aussi dans la production de formes de vies en ligne, et de stratégies d'occupation du réseau. Internet y est tout autant investi comme un atelier en ligne que comme un lieu d'exposition : c'est-à-dire comme l'espace de création, de communication et de réception de la pratique artistique. Les oeuvres qui en résultent sont par conséquent multiformesenvironnements navigables, programmes exécutables, formes altérables -et vont parfois jusqu'à inclure une possibilité d'apport ou de transformation du matériau artistique initial. L'analyse approfondie du Net art met clairement
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