Résumé Cette étude évalue les conséquences de la variabilité climatique sur la maïsiculture pluviale dans l'est Ivoirien. Les tests de stationnarité ont mis en évidence des ruptures dans les séries pluviométriques à la fin des années 1960. L'impact de ces décrochages sur les saisons culturales montre que, malgré sa réduction après les années 1970, la durée de la première saison culturale ne constitue pas un facteur restrictif pour la maïsiculture de cycle court. L'évolution des conditions hydriques de la maïsiculture et les potentiels de rendements induits ont été simulés sur la base des données climatiques et des résultats d'essais de longue durée. Les conditions hydriques ont été caractérisées en termes de déficit et d'excès d'eau par le modèle CROPWAT-FAO de simulation du bilan hydrique. La confrontation des résultats des simulations et des indicateurs descriptifs des tendances de production, montre que l'état actuel des conditions climatiques n'explique pas la dynamique d'ensemble de la maïsiculture dans l'est Ivoirien.Mots clefs pluie; variabilité climatique; maïsiculture pluviale; bilan hydrique; rendement du maïs; Côte d'Ivoire
Climate variability and rainfed maize production in the eastern Ivory CoastAbstract This study examines the impact of climate variability on rainfed maize production in the eastern part of the Ivory Coast. Stationarity tests show breaks in the annual rainfall regimes toward the end of the 1960s. The impact of these jump changes on the growing seasons shows that, despite significant decrease in its length after the 1970s, the main growing season remained long enough to crop maize with a short cycle. The impact on maize was assessed by simulating yields and crop water use. The simulation was based on long yield series and meteorological data using the FAO CROPWAT program to calculate water deficit and excess water conditions. The comparison of simulation outputs with the indicators for trends in production, shows that the current state of the climatic conditions does not explain the overall dynamics of maize cropping in the eastern Ivory Coast.
La réforme agraire péruvienne a été une des plus importantes d’Amérique latine. Les réformateurs ont choisi de privilégier les formes collectives de production, en s’inspirant en particulier des pays de l’Est. Ces formes collectives n’ont en général duré que peu de temps, à quelques exceptions près, en particulier celle des grandes unités d’exploitation sucrières, sur le littoral, et d’élevage, dans la cordillère. Dans les années 1990, ces dernières coopératives ont finalement été forcées à un processus de transformation, ayant pour objectif final leur privatisation, mais aboutissant en réalité à une grande diversité de situations, en fonction des conditions locales. Les nouvelles entreprises s’adaptent aux changements du contexte économique et politique national et mondial, non seulement lorsqu’elles sont gérées par des actionnaires privés, mais également lorsque les travailleurs ont réussi à en conserver le contrôle.
A travers trois exemples d'échelles différentes, l'article analyse la remarquable capacité des agriculteurs ivoiriens à répondre à la demande en produits vivriers «traditionnels» provoquée par l'explosion urbaine. Qu'il s'agisse des riziculteurs du pays Mahou sollicités par les marchés locaux, des producteurs de manioc alimentant Bouaké, la capitale des savanes baoulé, ou des spécialistes de la culture de l'igname répondant, depuis les confins du nord-est du pays aux goûts de la bourgeoisie d'Abidjan, partout les producteurs saisissent avec une impressionnante rapidité, les opportunités offertes par la croissance des villes. Le développement du «vivrier marchand» est particulièrement précieux en Côte d'Ivoire centrale et septentrionale où le coton est la seule culture d'exportation et où les revenus agricoles sont beaucoup plus faibles qu'en zone forestière. Son ampleur est à la mesure d'une urbanisation qui touche désormais la moitié de la population du pays et regroupe plus de 2 millions d'habitants dans la capitale économique. Mais en dépit de la redoutable concurrence des excédents alimentaires des pays riches, le même phénomène s'observe partout ; l'appui le plus positif de l'Etat aux initiatives paysannes réside dans l'ouverture d'un réseau routier rendant les marchés urbains accessibles aux producteurs nationaux.
L’évolution de l’agriculture africaine de ces 50 dernières années est souvent présentée comme catastrophique. Un examen attentif des principales réponses aux défis démographiques et socio-économiques auxquels les agriculteurs ont dû faire face conduit à nuancer ce jugement pessimiste. L’agriculture de ces pays a inégalement, mais en grande partie, fait face à la croissance des besoins. Un des moteurs principaux en a été l’extension des superficies cultivées, dans un contexte de faibles densités dominantes. D’autres changements ont eu lieu : la lente transformation des techniques agricoles, en relation autant avec des facteurs internes que des sollicitations externes ; la réponse à une demande urbaine croissante, qui a entraîné l’essor du «vivrier marchand » ; la recherche par les exploitants agricoles de ressources nouvelles dans un contexte de pauvreté. Mais des problèmes sont apparus ou se sont aggravés (dépendance à l’égard des marchés extérieurs et surtout tensions foncières), auxquels les agriculteurs essaient de répondre dans un contexte de «crise » difficile.
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