L’état nutritionnel d’un individu influence sur sa morbi-mortalité périopératoire. Les complications postopératoires sont en augmentation jusqu’à 72% chez les patients présentant une dénutrition en périopératoire contre 29% chez ceux qui ne le sont pas. Le taux de mortalité en périopératoire de chirurgie digestive chez les sujets dénutris va jusqu’à 29%. Objectif : Comparer les modalités de prise en charge nutritionnelle périopératoire de chirurgie digestive dans les centres hospitaliers de Soissons (France) et de Tanambao (Madagascar). Patients et méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle prospective sur douze mois (mai 2018 à avril 2019). Les patients bénéficiant d’une chirurgie digestive par voie laparotomie médiane ont été inclus. Le test de Mann Whitney était utilisé pour la comparaison des variables portant sur les caractéristiques de la population d’étude, la prise en charge nutritionnelle périopératoire et la durée d’hospitalisation (XLSTAT® 2019.4.2). Une valeur de p inférieur à 0,05 était significative. Résultats : Quarante-sept patients âgés de 63 [32- 100] ans ont été retenus à Soissons et 43 patients, âgés de 45 [18- 79] ans, à Tanambao. La population d’étude était à prédominance masculine (sex ratio = 1,5 à Soissons et 2,1 à Toliara). La durée du jeûne préopératoire (<2h versus ≥6h ; p<0,001), l’apport protéino-énergétique préopératoire (<25 kcal/kg/j versus sans apport ; p= 0,041 et apport protéique <1 g/kg/j versus sans apport ; p<0,001), l’apport protéino-énergétique postopératoire ([25- 30 Kcal/kg/j versus <25 Kcal/kg/j ; p<0,001 et apport protéique [1- 1,5 g/kg/j versus <1 g/kg/j ; p<0,001) et la durée d’hospitalisation (10j versus 14j ; p<0,001) étaient différents entre les deux centres hospitaliers. Le grade nutritionnel (GN 2, p= 0,244) et la morbi-mortalité étaient comparables entre les deux centres hospitaliers (absence de complications, p= 0,817). Conclusion : L’état nutritionnel périopératoire constitue l’un des déterminants d’une réhabilitation postopératoire optimale. La prescription du support nutritionnel et du jeûne préopératoire devrait être en fonction du grade nutritionnel et doit couvrir les besoins nutritionnels quotidiens. A Soissons (France), mais aussi à Tanambao (Madagascar), cette prise en charge nutritionnelle reste à améliorer suivant les recommandations. L’état nutritionnel d’un individu influence sur sa morbi-mortalité périopératoire. Les complications postopératoires sont en augmentation jusqu’à 72% chez les patients présentant une dénutrition en périopératoire contre 29% chez ceux qui ne le sont pas. Le taux de mortalité en périopératoire de chirurgie digestive chez les sujets dénutris va jusqu’à 29%. Objectif : Comparer les modalités de prise en charge nutritionnelle périopératoire de chirurgie digestive dans les centres hospitaliers de Soissons (France) et de Tanambao (Madagascar). Patients et méthode : Il s’agit d’une étude observationnelle prospective sur douze mois (mai 2018 à avril 2019). Les patients bénéficiant d’une chirurgie digestive par voie laparotomie médiane ont été inclus. Le test de Mann Whitney était utilisé pour la comparaison des variables portant sur les caractéristiques de la population d’étude, la prise en charge nutritionnelle périopératoire et la durée d’hospitalisation (XLSTAT® 2019.4.2). Une valeur de p inférieur à 0,05 était significative. Résultats : Quarante-sept patients âgés de 63 [32- 100] ans ont été retenus à Soissons et 43 patients, âgés de 45 [18- 79] ans, à Tanambao. La population d’étude était à prédominance masculine (sex ratio = 1,5 à Soissons et 2,1 à Toliara). La durée du jeûne préopératoire (<2h versus ≥6h ; p<0,001), l’apport protéino-énergétique préopératoire (<25 kcal/kg/j versus sans apport ; p= 0,041 et apport protéique <1 g/kg/j versus sans apport ; p<0,001), l’apport protéino-énergétique postopératoire ([25- 30 Kcal/kg/j versus <25 Kcal/kg/j ; p<0,001 et apport protéique [1- 1,5 g/kg/j versus <1 g/kg/j ; p<0,001) et la durée d’hospitalisation (10j versus 14j ; p<0,001) étaient différents entre les deux centres hospitaliers. Le grade nutritionnel (GN 2, p= 0,244) et la morbi-mortalité étaient comparables entre les deux centres hospitaliers (absence de complications, p= 0,817). Conclusion :L’état nutritionnel périopératoire constitue l’un des déterminants d’une réhabilitation postopératoire optimale. La prescription du support nutritionnel et du jeûne préopératoire devrait être en fonction du grade nutritionnel et doit couvrir les besoins nutritionnels quotidiens. A Soissons (France), mais aussi à Tanambao (Madagascar), cette prise en charge nutritionnelle reste à améliorer suivant les recommandations.
L’état nutritionnel d’un individu influence sa morbi-mortalité périopératoire. Les complications postopératoires sont en augmentation jusqu’à 72% chez les patients présentant une dénutrition en périopératoire contre 29% chez ceux qui ne le sont pas. Le taux de mortalité périopératoire en chirurgie digestive chez les sujets dénutris va jusqu’à 29%. Objectif : Comparer les modalités de prise en charge nutritionnelle périopératoire en chirurgie digestive dans les centres hospitaliers de Soissons (France) et de Tanambao (Madagascar). Patients et méthode : Il s’est agi d’une étude observationnelle prospective sur douze mois (mai 2018 à avril 2019). Les patients bénéficiant d’une chirurgie digestive par voie laparotomique médiane ont été inclus. Le test de Mann Whitney était utilisé pour la comparaison des variables portant sur les caractéristiques de la population d’étude, la prise en charge nutritionnelle périopératoire et la durée d’hospitalisation (XLSTAT® 2019.4.2). Une valeur de p inférieur à 0,05 était significative. Résultats : A Soissons, 47 patients âgés de 63 [32- 100] ans ont été inclus, à prédominance masculine (sex ratio = 1,5). Le jeûne préopératoire était de 8 heures [4- 18]. Dix-huit patients (38,3%) ont bénéficié d’un support nutritionnel pendant 4 jours [2- 14]. En postopératoire, les patients ont bénéficié d’un support nutritionnel durant 8 jours [1- 29]. L’alimentation entérale en postopératoire a été reprise au 6ème jour [1- 13]. Huit patients ont présenté des complications dont un décédé. La durée totale d’hospitalisation était de 10 jours [5- 29]. A Tanambao, 43 patients étaient inclus, âgés de 45 [18- 79] ans. La classe 1 et 2 de l’ASA étaient respectivement à 37,2% et à 39,5%. Le jeûne préopératoire durait 10 heures [3- 18]. Neuf patients ont reçu un support nutritionnel préopératoire pendant 3 jours [1- 7]. En postopératoire, l’alimentation entérale a été autorisée au 7ème jour [2- 14], un support nutritionnel était administré pendant 8 jours [3- 15]. Les patients restaient à l’hôpital pendant 15 jours [6- 30]. Conclusion : L’état nutritionnel périopératoire constitue l’un des déterminants d’une réhabilitation postopératoire optimale. La prescription du support nutritionnel et du jeûne préopératoire devrait être en fonction du grade nutritionnel et doit couvrir les besoins nutritionnels quotidiens. A Soissons (France), mais aussi à Tanambao (Madagascar), cette prise en charge nutritionnelle reste à améliorer suivant les recommandations. Background: The nutritional state of a patient impacts on perioperative morbidity and mortality. Postoperative complications are up to 72% in patients with perioperative undernutrition against 29% against those who do not present undernutrition. The mortality rate in perioperative digestive surgery in malnourished subjects is up to 29%. Aim: To compare the modalities of perioperative nutritional management of digestive surgery in the hospitals of Soissons and Tanambao. Patients and methods: This is a prospective observational study over 12 months (May 2018 to April 2019). Patients undergoing digestive surgery via midline laparotomy were included. The Mann Whitney test was used to compare variables relating to the characteristics of the study population, perioperative nutritional management and length of hospital stay (XLSTAT® 2019.4.2). A p- value of less than 0,05 was considered significant. Results: In Soissons, 47 patients aged 63 [32-100] years were included, predominantly male (sex ratio = 1.5). The preoperative fast was 8 hours [4-18]. Eighteen patients (38.3%) received nutritional support for 4 days [2-14]. Postoperatively, patients received nutritional support for 8 days [1-29]. Postoperative enteral feeding was resumed on the 6th day [1-13]. Eight patients presented complications, one of which died. The total duration of hospitalization was 10 days [5-29]. In Tanambao, 43 patients were included, aged 45 [18-79] years. ASA class 1 and 2 were at 37.2% and 39.5% respectively. The preoperative fast lasted 10 hours [3-18]. Nine patients received preoperative nutritional support for 3 days [1-7]. Postoperatively, enteral feeding was authorized on the 7th day [2-14], nutritional support was administered for 8 days [3-15]. The patients stayed in the hospital for 15 days [6-30]. Conclusion: Perioperative nutritional status is one of the elements of good postoperative rehabilitation. The prescription of nutritional support and preoperative fasting should be according to nutritional grade and should cover daily nutritional needs.
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