Reçu le 26 août 2013 -Accepté le 5 février 2014Résumé -Le cristallin est un organe radiosensible. En avril 2011, la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) fixait à 500 mGy la nouvelle dose seuil d'apparition d'effets déterministes au cristallin. Les patients qui présentent un anévrysme intracérébral rompu bénéficient d'examens scanographiques de l'encéphale (CT) justifiés, pour le diagnostic et le suivi post traitement, réalisé le plus souvent par embolisation radioguidée. Ces examens itératifs exposent le cristallin aux rayons X. Cet article chiffre l'exposition des cristallins de 18 patients ayant bénéficié en 2011 d'examens scanographiques encéphaliques suite à une rupture d'anévrysme intracérébral, et propose un moyen de diminuer cette exposition. Dans notre étude, 44 % des patients étudiés ont reçu une dose supérieure à 500 mGy au niveau des yeux, générée par les examens scanographiques et en particulier les CT de perfusion, indispensables pour évaluer le risque d'ischémie retardée par vasospasme. Nous avons observé qu'en positionnant les patients en hyper flexion cervicale lors de la réalisation des scanners de perfusion, la dose aux cristallins pouvait être diminuée de près de 50 %.Abstract -Eye lens irradiation by CT perfusion: dosimetry and optimization. The lens of the eye is a radiosensitive organ. In April 2011, the International Commission on Radiological Protection (ICRP) set the new threshold dose of occurrence of deterministic lens effects to 500 mGy. Patients with a ruptured intracranial aneurysm are imaged by CT scans of the brain (CT), for diagnosis and post-treatment follow-up; embolization is the standard treatment. These iterative examinations expose the lens to X-rays. This paper evaluates the lens X-ray exposure of 18 patients who underwent encephalic CT scans after a ruptured intracranial aneurysm in 2011, and proposes a method to reduce this exposure. In our study, 44% of patients received eye doses greater than 500 mGy, generated by CT examinations, especially cerebral CT perfusion, necessary to assess the risk of delayed vasospasm/ischemia. By positioning the patient in neck hyperflexion for cerebral CT perfusion, the dose could be reduced by around 50%.
Le cristallin est un organe radiosensible. En avril 2011, la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) fixait à 500 mGy la nouvelle dose seuil d'apparition d'effets déterministes au cristallin. Les patients qui présentent un anévrysme intracérébral rompu bénéficient d'examens scanographiques de l'encéphale (CT) justifiés, pour le diagnostic et le suivi post traitement, réalisé le plus souvent par embolisation radioguidée. Ces examens itératifs exposent le cristallin aux rayons X. Cet article chiffre l'exposition des cristallins de 18 patients ayant bénéficié en 2011 d'examens scanographiques encéphaliques suite à une rupture d'anévrysme intracérébral, et propose un moyen de diminuer cette exposition. Dans notre étude, 44 % des patients étudiés ont reçu une dose supérieure à 500 mGy au niveau des yeux, générée par les examens scanographiques et en particulier les CT de perfusion, indispensables pour évaluer le risque d'ischémie retardée par vasospasme. Nous avons observé qu'en positionnant les patients en hyper flexion cervicale lors de la réalisation des scanners de perfusion, la dose aux cristallins pouvait être diminuée de près de 50 %.
Objectifs : Évaluer la technologie MOSFET en comparaison avec la technologie des films radiochromiques pour déterminer la dose cutanée maximale reçue par le patient au niveau du cuir chevelu lors d’embolisations vasculaires intra crâniennes. Sensibiliser les opérateurs à l’importance de la dose reçue par les patients avec la visualisation en temps réel de cette valeur que permet la technologie MOSFET. Matériel et méthode : Six patients traités pour un anévrysme intracrânien ont fait l’objet de 24 mesures comparatives de dose par film radiochromique et avec la technologie MOSFET. Résultats : Les dosimètres MOSFET mesuraient la dose ponctuelle au cuir chevelu du patient en temps réel et avec un niveau de précision suffisant, compte tenu du besoin (dose inférieure de 9 % à celle lue par les films dans 54 % des cas et supérieure de 12 % dans 45 % des cas). Néanmoins, il s’agissait de valeurs localisées au point de mesure de chaque dosimètre MOSFET, alors que les films radiochromiques permettaient d’accéder à une cartographie dosimétrique prenant en compte les recoupes et chevauchements des champs d’exposition. Conclusion : La dosimétrie MOSFET, actuellement plus onéreuse, nous apparaissait donc plus indiquée pour des mesures de dose ciblées (e.g. cristallin) ou sur des champs de dose uniforme que pour une recherche systématique de la dose cutanée maximale lors d’embolisations vasculaires intracrâniennes, pour laquelle nous persisterons à utiliser les films radiochromiques.
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