Quand l’Indonésie gagna son indépendance en 1945, le pays vécut la résurgence de l’influence communiste qui avait été supprimée pendant des décennies par les autorités coloniales néerlandaises et par les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. La génération des dirigeants nationalistes indonésiens d’avant-guerre essaya sous le président Sukarno de mener le pays d’une façon telle qu’il puisse rassembler la droite et la gauche politiques pour garder le pays unifié et se détacher de l’influence des grandes puissances qui dominaient le monde pendant la Guerre froide. Le pays occupait une place importante dans le Mouvement des Non-Alignés, mais le jeu d’équilibriste de Sukarno entre les différents pôles politiques se solda par un échec quand, en 1965–1966, l’influence communiste en Indonésie fut balayée et des centaines de milliers d’Indonésiens furent tués ou emprisonnés dans les émeutes politiques qui s’ensuivirent. Le président Suharto qui était plus proche de l’Occident dirigea alors l’Indonésie pendant des décennies avec une main de fer et la politique du pays suivit étroitement une ligne pro-occidentale. Cela alla jusqu’à l’invasion et l’occupation du Timor oriental en 1975 quand ce pays nouvellement émergé risquait de tomber dans le camp de gauche. Les difficultés économiques à la fin du 20 e siècle précipitèrent la chute de Suharto et la fin de sa politique d’occupation du Timor oriental. Notre étude fait valoir que pendant l’ère de neutralité politique de Sukarno dans la Guerre froide, l’Indonésie réussit à bénéficier de sa position pour étendre sa puissance politique et son influence régionale en Asie du Sud-Est malgré sa position économique faible. Nous faisons également valoir que l’Indonésie, alors qu’elle était fermement enracinée dans le camp politique pro-occidental, vit son pouvoir politique diminuer à la fin du 20 e siècle malgré le développement économique sous Suharto. Notre article montre que, historiquement, les dirigeants nationaux indonésiens sous Sukarno et Suharto démontrèrent une claire intention de faire de leur nation une puissance régionale forte et nous utilisons les exemples de l’approche indonésienne sur le Timor oriental portugais, la Nouvelle Guinée hollandaise et le Bornéo britannique ainsi que le rôle de l’Indonésie dans le Mouvement des Non-Alignés pour le démontrer. En se basant sur ces différents cas, notre article conclut que le jeu d’équilibriste de Sukarno en tant que puissance non-alignée entre les deux blocs politiques contenait aussi des éléments d’un expansionnisme indonésien voilé qui ne fit pas halte aux frontières des anciens territoires des Indes orientales néerlandaises hérités des Pays-Bas. Notre article affirme que sous le président Suharto cet expansionnisme voilé s’est mal terminé malgré le soutien des puissances occidentales pendant l’occupation du Timor oriental et il a affaibli la position politique de l’Indonésie en tant que puissance régionale forte en Asie du Sud-Est à la fin du 20 e siècle. Nous en concluons que bien que l’Indonésie soit forte militairement et soutenue par l’Ouest économiquement, elle devint en fait moins puissante politiquement en tant que pouvoir régional en Asie du Sud-Est à la fin du 20 e siècle, comparé à la première décennie de la Guerre froide.
Traditional historical texts predominantly rely on written sources, yet oral accounts add specificity and personal depth to written narratives, particularly where written sources are sparse or unable to provide a comprehensive account of an era. This paper describes a video archive from the tropical island of Borneo. Created with graduate students from Malaysia and Brunei Darussalam across diverse language groups, this oral history project provides an archival database of first person interviews with witnesses to the Japanese occupation of Malaysian Borneo during World War II. These stories add texture and nuance to the current historical narrative, particularly for young Borneans unaware of the turbulent experiences their forebears endured during that period. The archive contributes in many unique ways to the traditional historical record and offers numerous opportunities for further research.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.