Le Plan d’action en santé mentale 2015-2020, du ministère de la Santé et des services sociaux du Québec, comprend des mesures « favorisant le plein exercice de la citoyenneté ». Il mise sur la mobilisation de tous les partenaires. Participation aux instances et citoyenneté vont de pair, mais jusqu’à récemment il n’existait pas de mesure de la citoyenneté qui aurait permis d’observer empiriquement d’éventuelles avancées en cette matière. Nous avons utilisé les résultats d’une nouvelle mesure de la citoyenneté validée pour structurer des groupes de discussion avec 18 usagers de services de santé mentale québécois ; ils ont ainsi commenté les résultats à la mesure administrée auprès de 800 autres répondants. Pour mener l’évaluation, deux types de données ont été mis à contribution de manière croisée, soit dans le cadre d’une méthode mixte. En effet, des données quantitatives ont été générées à partir des résultats à la mesure de la citoyenneté, tandis que des entrevues de groupe ont permis de produire des données qualitatives ici présentées sous forme d’extraits de ces entrevues. Avec 57,9 %, c’est pour la dimension « implication dans la communauté » que le résultat est le plus faible. Les participants aux entrevues de groupe ont commenté ce résultat en suggérant que l’implication dans la communauté se manifeste souvent d’abord par l’exercice d’un travail ; c’est d’ailleurs pour la question « Vous avez accès à du travail » que le score est le plus faible d’entre tous les 23 items, à égalité avec la possibilité d’influencer la communauté (50,3 %). D’autre part, le fait que ce soit pour l’item « Vous êtes traités avec dignité et respect » que le résultat soit le plus élevé s’explique peut-être par la possibilité que, en prenant davantage conscience de l’influence des déterminants sociaux (ce n’est donc pas volontairement que nous serions malades ou sans-emploi), les participants se regardent eux-mêmes avec plus de dignité et de respect. Ils sentent que le système public les considère davantage comme citoyens à part entière puisqu’il sollicite leur participation. La mesure de la citoyenneté s’est avérée pertinente pour soulever de tels enjeux.Objectives The Global Model of Public Mental Health is “global” not only in the sense of having an international perspective, but in regarding service users as actors at all levels of public mental health exerting collective and organized influence on the social determinants of health, in addition to being recipients of care. Having access to appropriate health and mental health care when needed is a fundamental human right. Having a say over the manner in which care is provided, including partnership in decision making in care planning and ongoing care, has gained increasing support among recipients and providers of care. Over the past ...
No abstract
La neuro-imagerie permet d’observer et de comparer des groupes d’individus réagissant différemment lorsqu’exposés, en laboratoire, à des images provocatrices ou à des situations particulières. Pour certains, cette réaction impliquera des zones cérébrales davantage associées à l’émotivité, ce qui peut expliquer des déficits dits cognitifs ou d’attention faisant obstacle à leurs capacités d’apprentissage, d’abstraction et d’adaptation. On peut ainsi comparer des schémas de réactions qui ont été assez souvent répétés et observés pour que l’on puisse tirer certaines conclusions statistiques : en présence d’un même stimulus ou en situation de stress, le cerveau des personnes présentant par exemple un trouble obsessif-compulsif réagit différemment de celui de la population en général. Pour certains d’entre nous il est rassurant de constater, images à l’appui, que c’est telle partie du cerveau plutôt qu’une autre qui est surtout sollicitée dans une situation donnée. Cela « prouverait » que ce n’est pas intentionnellement que la réaction est plus émotive que rationnelle, le cas échéant. Par contre, pour d’autres, il est important d’être informés au moins autant des possibilités du rétablissement que d’identifier les dysfonctions et les causes apparemment anatomiques d’un problème de santé mentale. Dans un cas comme dans l’autre, cet accès à de l’information médicale et la possibilité pour les étudiants en rétablissement de dialoguer avec un scientifique sont à la base de tout un programme dit d’éducation thérapeutique et cette « Université du rétablissement » est ici introduite pour la première fois.Objectives Located at the heart of a mental health university institute in Montreal, Canada, the University of Recovery (UR) is a peer-run agency of service users who came together as a private non-profit organization to promote their experiential knowledge in science and public health, and to transform the academic milieu as an inclusive work environment conducive to recovery and full citizenship. UR students can thus have access to scientific conferences and classes on various topics and invite scientists or other professionals to further discuss new discoveries and techniques, and possible ways of improving healthcare from a patients’ and service users’ perspective. Our conversation with a scientist specialized in obsessive-compulsive disorders triggered this collective reflection on neuroimaging in terms of psychiatric diagnoses, prognoses, recovery opportunities and meta-cognition.Method At the core of the UR as a therapeutic education program is the Projet Citoyen, an adaptation and a transposition in Montreal of the Yale Citizens Project, which has been developed in New Haven, USA, over the past fifteen years. The Projet Citoyen is comprised of four main components: bi-weekly group discussions, individualized peer support, involvement and practicum in the community, and participation in public events and debates. UR students therefore evolve in the academic and scientific milieu, here regarded as a translational commun...
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