-A better understanding of the animal x plant interaction is needed to develop management practices which will maintain a sufficiently rich and abundant vegetation in the pastures. Such practices would permit the animals to meet their nutritional requirements, and to ensure a sufficient production, while contributing to the maintenance of the environment. This review, drawn on a large number of experimental studies, takes stock of the factors influencing the selection and use of feeding sites and stations by herbivores. First, we present the theoretical framework in which the experimental observations are discussed. The general context of optimal foraging theory (OFT) and its predictions are described. Its 'applicability', usefulness and validity to study the foraging behaviour of herbivores are then discussed. Second, we analyse how forage (quantity and quality, plant species, distribution), environment (topography, distance to water, predator risk) and some animal factors (cognitive abilities, social organisation) affect the choice and use of feeding sites and stations. In spite of some problems of definitions ('patch', 'prey' for an herbivore?) and of the herbivores' specific characteristics, the OFT has been successfully used to explain the foraging behaviour of herbivores. However, animals' choices are rarely as absolute as predicted. Under
Cet article porte sur l’évolution récente (depuis 2000) de la localisation des productions animales (lait de vache, viande bovine, porcs et volailles) au sein des Etats membres de l’Union Européenne. En utilisant les dernières données statistiques disponibles à un niveau géographique fin, une analyse est conduite sur les processus de concentration géographique et de spécialisation productive des territoires. Les forces qui influent sur ces processus ne sont pas nouvelles et ont déjà fait l’objet de nombreux travaux d’économistes au fil du temps. Elles concernent principalement les avantages comparatifs, les économies d’échelle et d’agglomération ainsi que la qualité de la structuration industrielle et commerciale. Si les normes environnementales (directive Nitrates, Natura 2000…) et les mesures du développement rural (soutiens spécifiques aux agricultures des zones défavorisées) constituent un levier pour freiner voire diminuer la concentration animale, force est de constater que leur influence est souvent moins grande que les forces évoquées ci-dessus. La spécialisation productive des territoires demeure cependant un processus complexe. Une analyse de la co-localisation des productions animales met en évidence le fait que les productions de granivores (volailles et porcs) ont tendance à se localiser dans les zones géographiques similaires. Cependant, l’association porcs et vaches laitières est la plus fréquente dans les zones les plus denses en cheptel total. Le cheptel de vaches allaitantes a quant à lui tendance à être repoussé dans les zones défavorisées où les autres productions animales ont des difficultés à s’implanter ou à se maintenir.
Le regard que la société française porte sur l’élevage évolue du fait des transformations sociales et de l’évolution importante des systèmes de production. Face à ces enjeux, différents travaux d’analyse des points de vue des acteurs de l’élevage, des filières et de la société ont été conduits sur l’élevage et les remises en cause dont il fait l’objet. Une analyse sociohistorique permet de souligner l’ancrage historique de ces préoccupations et leurs évolutions. A partir d’enquêtes qualitatives et quantitatives et d’un cadrage théorique en sociologie des controverses, nous montrons, d’une part, que les attentes des citoyens envers l’élevage sont variées mais qu’une sensibilité envers le bien-être des animaux est en passe de se généraliser, et d’autre part, que ces attentes sociétales commencent à être considérées sérieusement par le monde de l’élevage dans l’adaptation de ses pratiques. Cinq visions pour l’élevage de demain, portées par différents profils d’acteurs, coexistent : les abolitionnistes, les alternatifs, les progressistes, les compétiteurs et les indifférents. Les stratégies des filières pour répondre à ces préoccupations sociales et améliorer les relations entre la société et l’élevage dans sa globalité passent par la mise en œuvre de chartes de bonnes pratiques ou de démarches de démarcation sur le mode de production. Plus globalement, cet article illustre l’intérêt du recours aux méthodes et concepts de la sociologie des controverses pour comprendre les débats autour de l’élevage et nourrir la réflexion des acteurs sociaux impliqués.
Dans un contexte de remise en cause fréquente de l’élevage et de ses pratiques, une analyse des points de débat, dans différentes filières (porcs, volailles, bovins, ovins et caprins), a été réalisée dans le cadre du GIS Elevages Demain. Une étude bibliographique a été conduite pour comprendre les fondements des préoccupations sociales envers l’élevage et évaluer leur robustesse. En parallèle, une trentaine d’entretiens a été menée auprès de différentes parties prenantes aux débats – professionnels des filières, salariés d’associations, journalistes et distributeurs – afin de recenser et décrire les principaux sujets de controverses sur les élevages en France. Les positionnements et arguments de chaque partie prenante ont été décrits afin de dégager d’éventuels sujets de consensus ou de blocage entre les discours. L’analyse des argumentaires a permis de classer les différents points de débats en quatre grandes thématiques : l’environnement, le bien-être animal, la santé humaine et l’organisation de l’élevage. Ces points de débat varient en fonction de la filière considérée ou de l’échelle d’observation. La hiérarchisation de ces remises en cause révèle les enjeux principaux auxquels les différentes filières françaises doivent faire face pour répondre aux attentes de la société. Par exemple, les filières de ruminants sont remises en cause pour leurs effets globaux sur l’environnement, tandis que les élevages porcins sont confrontés à des mobilisations locales contre les projets d’élevage. En outre, les travaux mettent en lumière des préoccupations fortes et anciennes de la part de la société à l’égard de l’élevage, qui ne peuvent se résumer à des « effets de mode ».
La quantité d’antibiotiques utilisés dans les filières monogastriques (porcs, volailles et lapins) a chuté fortement à partir des années 2000, et connaît une relative stabilisation depuis quelques années. Les plans EcoAntibio successifs ont renforcé la dynamique et contribué à réduire drastiquement l’usage des antibiotiques critiques. Cette évolution est la résultante combinée d’évolutions réglementaires, d’actions volontaires privées mises en œuvre dans les filières de production, et de démarches professionnelles collectives et individuelles. Différentes actions ont été mises en place, reposant sur une approche multifactorielle de la santé, l’établissement d’un diagnostic fin des troubles sanitaires de l’élevage, et un travail sur leurs causes sous-jacentes pour définir des mesures préventives adaptées. L’accent est mis sur la conduite d’élevage, l’assainissement vis à vis d’agents pathogènes particuliers, la biosécurité, la vaccination, la nutrition, et l’usage de substances alternatives. Les pratiques d’antibiothérapie ont aussi évolué, avec la mise en place de guides de bonnes pratiques consensuels, la généralisation de l’examen bactériologique et de l’antibiogramme, la bonne observance des posologies, et le suivi précis de la santé pour adapter les traitements. La mise en place de ces évolutions repose par ailleurs sur un bon rapport de confiance entre éleveur, vétérinaire et technicien d’élevage, l’accompagnement des éleveurs ayant aussi été renforcé via des dispositifs de sensibilisation et de formation. La poursuite de la rationalisation des usages reposera sur le ciblage des exploitations à risque au regard des usages d’antibiotiques et la mise en place d’actions sur-mesure.
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