Dans cet article, nous avons choisi de nous intéresser aux adolescents ayant une déficience intellectuelle légère,
rattachés à un établissement spécialisé. Nous sommes partis du constat que ces adolescents ont des carences socioéducatives
importantes, impliquant une communication difficile, une adaptabilité peu opérationnelle et par conséquent,
une estime de soi parfois très instable. Nous nous sommes alors demandé si l’activité physique peut jouer un rôle de
régulation pour aider l’adolescent à mieux communiquer, s’adapter et finalement mieux se connaître. Ainsi, cet article
s’intéresse aux effets des pratiques physiques (escalade ou hockey) sur l’estime de soi et la perception de l’image
corporelle des adolescents ayant une déficience intellectuelle légère. Nous pensons que certaines activités physiques
sont plus propices pour réguler les comportements de ces adolescents et que le niveau de la condition physique est
un facteur potentiel pour optimiser cette régulation. Des tests physiques et psychologiques ont été réalisés avant et
après la prise en charge en activité physique. Dix adolescents ayant une déficience légère, issus d’un établissement
spécialisé, ont participé à cette étude. Le groupe 1 a pratiqué le hockey en salle, le groupe 2, l’escalade pendant une
période de cinq semaines à fréquence d’une séance par semaine d’une heure et demie effective. Les résultats
montrent que l’estime de soi des sujets s’est améliorée après le programme d’Activité Physique Adaptée (APA) et
plus particulièrement chez les jeunes ayant pratiqué le hockey et ayant une meilleure condition physique. Pour les
tests physiques (test navette VO2 max) et le test psychologique (EES), le groupe G1hockey obtient de meilleurs résultats
que le groupe G2escalade. Seul un adolescent éprouve des difficultés à percevoir l’état réel de sa corpulence et l’activité
physique n’a pas permis de modifier cette image. Les activités physiques collectives semblent être un atout intéressant
à travailler, car le mode coopération-opposition pousse l’adolescent ayant une déficience intellectuelle légère à
s’adapter et à s’autoréguler.
L’article se base sur une étude dont l’objet est de voir comment les sportifs de haut niveau en handisport
gèrent leurs aptitudes mentales en phase compétitive et si les pratiques du golf et du tennis influent sur ces
aptitudes mentales. Au haut niveau, le geste technique n’est pas le facteur de différenciation premier, mais bien
la capacité mentale, c’est-à-dire, la capacité à faire les bons choix (concentration), à réguler les pensées, gérer
le stress et l’anxiété et à rester persévérant (la motivation). Trente personnes ayant des incapacités motrices ont
participé à cette étude et ont répondu à un questionnaire portant sur les facteurs psychologiques, construit à
partir d’outils validés, avant, pendant et après la compétition. Pour tous les pratiquants, la confiance en soi est
importante (soit 17 personnes / 30) et l’aptitude à se surpasser est essentielle (22/30). Néanmoins, les sportifs se
disent peu enclins à « se sentir combatifs en situation difficile » (10/30) et à « contrôler leurs émotions » (6/30).
L’anxiété est un facteur peu influençant avant, pendant et après la compétition et les moyennes restent basses.
Tandis que pour le stress, les sportifs sont plus stressés pendant la compétition, notamment pour les joueurs de
tennis. En se penchant sur la concentration, on peut voir que les scores ne sont pas très élevés, ce qui pourrait
expliquer cette légère vulnérabilité face aux agents stressants (la phase compétitive). Les sportifs handisport ont
une confiance modérée, ce qui est un atout pour mieux gérer son stress. Il serait intéressant de travailler avec
eux la prise de conscience des progrès effectués (six personnes concernées seulement par cet item), et à faire
avec un contrat entraînement-compétition et un travail spécifique sur l’aptitude mentale comme le discours interne
et la fixation d’objectifs pour mieux gérer le stress.
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