The suicide rate in prison is generally much higher than in the general population. This study has replicated previous international findings, highlighting the impact of the type of offence on suicide risk. Suicide prevention programmes must consider the high risk associated with incarceration for a criminal offence against a person. With regard to the impact of visits from relatives and placements in a disciplinary cell, further work should be conducted from a psychological perspective to examine the effects of physical and social isolation.
Abstract:Many countries have recently adopted electronic monitoring (EM) as an alternative sentence in order to reduce incarceration while maintaining public safety. However, the empirical evidence on the effects of EM on recidivism (relative to prison) is very scarce worldwide. In this paper, we adress this debated question using quasi-experimental data from France. Our empirical strategy exploits the incremental roll-in of electronic monitoring in France, which started as a local experiment in four courts in [2000][2001], and was later adopted by more and more courts (2002)(2003). Our IV estimates show that fully converting prison sentences into electronic monitoring has long-lasting beneficial effects on recidivism, with estimated reductions in probability of reconviction of 6-7 percentage points (9-11%) after five years. There is also evidence that, in case of recidivism, EM leads to less serious offenses compared to prison. These beneficial effects are particularly strong on electronically monitored offenders who received control visits at home from correctional officers, were obliged to work while under EM, and had already experienced prison before. This pattern suggests that both rehabilitation and deterrence are important factors in reducing long-term recidivism, and that electronic monitoring can be a very costeffective alternative to short prison sentences. However, the massive development of EM in France in recent years, with shorter and less intensive supervision, may reduce its effectiveness. Keywords:economics of crime, prison, electronic monitoring, recidivism JEL codes: K42 Better at Home than in Prison?The was later adopted by an increasing number of courts (2002)(2003). Our IV estimatesshow that fully converting prison sentences into electronic monitoring has long-lasting beneficial effects on recidivism, with estimated reductions in the probability of reconviction of 6-7 percentage points (9-11%) after five years. The presence of heterogeneous effects suggests that both rehabilitation and deterrence are important factors in reducing long-term recidivism, and that EM can be a very cost-effective alternative to short prison sentences. JEL: K42
Suicide des personnes écrouées en France : évolution et facteurs de risque L'univers carcéral est-il propice au suicide ? L'est-il davantage aujourd'hui ? Dans un article de Population paru il y a près de 40 ans, Jean-Claude Chesnais établissait pour la France une nette sursuicidité des personnes détenues par rapport à la population libre. À partir des données administratives de la direction de l'Administration pénitentiaire du ministère de la Justice, Géraldine Duthé, Angélique Hazard et Annie Kensey mettent à leur tour en évidence la sursuicidité de la population masculine écrouée par rapport à la population générale. Tandis que les taux de suicide ont relativement peu varié au cours du temps dans la population générale, ils n'ont cessé d'augmenter en prison et y sont aujourd'hui sept fois plus fréquents qu'en milieu libre. Analysant le suicide des personnes écrouées entre 2006 et 2009, les auteurs identifient les principaux facteurs de risque liés à la condition carcérale. * Institut national d'études démographiques. ** Direction de l'administration pénitentiaire.
Circonstances et causes des décès des personnes écrouées en France : le poids écrasant des morts violentes la mauvaise qualité des conditions de vie carcérale, qui fait régulièrement l'objet de débats publics en France, a des conséquences en termes de santé mentale et physique. un article paru en 2014 dans Population mettait en évidence la surmortalité par suicide de la population carcérale par rapport à la population générale (Population, 2013, n°4). Qu'en estil des autres causes de décès ? Cet article étend l'analyse à l'ensemble des causes, morts violentes et naturelles, de la population masculine, et retrace les conditions dans lesquelles ces décès surviennent. les résultats rendent compte à la fois des effets potentiellement délétères de la prison sur la survie des personnes, et des aménagements de peine qui limitent la fréquence des morts naturelles.Au premier janvier 2018, on comptait en France 79 785 personnes sous écrou (1)(2) . Parmi elles, 68 974 étaient détenues dans un établissement pénitentiaire et 10 811 bénéficiaient d'un aménagement de peine ou d'une libération sous contrainte (3) (placement à l'extérieur (4) , placement sous surveillance électronique (5) ,(1) Statistique mensuelle des personnes écrouées et détenues en France, Ministère de la Justice, DAP/Me5.(2) L'écrou est un acte juridique par lequel une personne se trouve placée sous la responsabilité d'un établissement pénitentiaire. Une partie des personnes écrouées (les bénéficiaires d'un aménagement de peine ou d'une libération sous contrainte) ne sont pas détenues.(3) Modalité d'exécution d'une peine permettant à la personne condamnée d'exercer une activité (travail, formation…), de maintenir des liens familiaux ou de suivre un traitement médical en dehors d'un établissement pénitentiaire. Source : site du Ministère de la Justice http://www.justice.gouv.fr/les-mots-cles-de-la-justice-lexique-11199/ (4) Chaque jour, une fois l'activité terminée, la personne doit se rendre dans les locaux d'une association qui l'encadre et l'héberge.(5) Le bracelet électronique permet de détecter à distance la présence ou l'absence du condamné dans un lieu et pour une période déterminée lors du prononcé de la peine.
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Le taux de suicide dans les prisons françaises a quintuplé en 50 ans alors qu’il a dans le même temps peu changé dans la population générale. Au vu de l’évolution du taux d’occupation des prisons, la surpopulation en milieu carcéral ne peut être l’unique raison de cette augmentation. La prison héberge des personnes psychologiquement vulnérables, sujettes au suicide, et en ce sens différentes du reste de la population. Les prévenus se suicident deux fois plus que les condamnés et la fréquence des suicides varie en fonction de la gravité de l’infraction commise. La France présente le taux de suicide carcéral le plus élevé de l’Europe des Quinze, avec des détenus qui se suicident 5 à 6 fois plus que les hommes âgés de 15 à 59 ans.
Several studies have documented that ex-prisoners are at higher risk of death than the general population but only one study, concerning one single prison, has examined the French case. This study relies on a nationally representative sample of all inmates released from French prisons between June and December 2002. A linkage between two administrative databases makes it possible to study mortality within 5 years after release. The magnitude of ex-prisoners' excess mortality is similar to that observed in other studies. The standardized mortality ratio is 3.6 (95% CI 3.1-4.1). Excess mortality after release is especially high between the ages of 30 and 50. Inmates incarcerated for at least 5 years have lower risks of dying (OR 0.4, 95% CI 0.2-0.9). We also find that adjusted sentences are protective (OR 0.6, 95% CI 0.3-0.9).
Entre 1991 et 2006, une grâce collective annuelle a été prononcée à l’occasion de la fête nationale afin de remédier à la surpopulation carcérale, en permettant la libération anticipée de condamnés. La décision du président de la République élu en mai 2007 de ne pas mettre en œuvre une loi d’amnistie ou des grâces collectives a mis fin à ces libérations qui permettaient un court répit de la croissance de la population carcérale. Les grâces collectives, qui ne prennent pas en compte les caractéristiques individuelles des bénéficiaires, étaient une spécificité française dans leur ampleur et leur régularité. Cette étude est établie à partir d’une analyse complémentaire d’une enquête portant sur la récidive des sortants de prison de 1996-1997
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