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Shortage and refeeding situations lead to switches in metabolic pathways induced by undernutrition and body energy reserve (BR) replenishment cycles. In a 122-d experiment, 36 adult Merinos d’Arles ewes were chosen and first accustomed to diet ingredients (i.e., wheat straw, pelleted alfalfa and sugar beet pulp) and the facility environment for 22 d. Then, ewes were randomly assigned to one of three “diet challenge” treatments during 50 d, (control, underfed and overfed; 12 ewes each) corresponding to 100%, 70% or 160% of energy requirements allowances, respectively. Then, a “refeeding challenge” was applied the last 50 d (i.e., diets adjusted with the same ingredients). An individual monitoring of body weight (BW), body condition score (BCS) and energy metabolism was carried out. The last day, a “ß-adrenergic challenge” was applied. Anabolic or catabolic responses were accompanied by synchronized metabolic regulations, leading to contrasting metabolic and BR profiles. Average BW and BCS were higher and lower in overfed and underfed ewes, respectively, which was proportional to lower and higher BR mobilization dynamics. Higher plasma free fatty acids (FFA) were accompanied by lower blood insulin, leptin and glucose levels. After refeeding, a rebound in BW and BCS were observed, and FFA were drastically reduced in underfed ewes. No differences were detected in plasma FFA at the end of the study, but the lipolytic activity was different and contrasted with the adipose tissue mass.

Une série d’expérimentations a été conduite pour mesurer l’impact de la monotraite à l’échelle de la lactation de brebis laitières de race Lacaune. La production de lait et sa composition, la physiologie et la morphologie de la mamelle, l’ingestion et le métabolisme énergétique ont été mesurés tout au long de la période de traite, du sevrage au tarissement. L’impact de la monotraite a été modélisé à l'échelle de l'exploitation et du bassin de production. La perte de lait a été de 14 % chez les multipares comme les primipares. Selon la ration offerte, le taux butyreux a diminué ou a eu tendance à augmenter, alors que le taux protéique n’a pas été modifié ou a augmenté en lien avec une augmentation des protéines solubles. Les quantités ingérées n’étaient pas différentes entre brebis en traite biquotidienne et monotraite, ce qui a entraîné un bilan énergétique positif supérieur pour ces dernières. Cela s’est traduit par des taux d’acides gras non estérifiés rapidement plus bas et de leptine supérieurs. La mamelle a été perturbée dans les premiers jours de monotraite, mais a rapidement retrouvé son intégrité du fait d’une bonne plasticité sans aucune conséquence sur sa santé. Au niveau de l’exploitation, la monotraite entraîne une perte de revenu qui peut être compensée en tout ou partie par un passage en monotraite à un stade plus tardif ou un allongement de la période de traite. Des travaux complémentaires conduits à l’échelle de l’exploitation permettraient de mieux préciser les répercussions de cette pratique à ce niveau et à celui du bassin de production.