Né à Toulouse, il y a déjà plus de trente ans, le concept de déprise se veut un outil analytique visant à rendre compte de l'expérience du vieillir. Serge Clément, Marcel Drulhe, Monique Membrado, Jean Mantovani et Jean-François Barthe sont les fondateurs de cette école toulousaine qui fait actuellement autorité quant à la déprise. Sous leur plume, le concept est défini comme un « processus de réaménagement de la vie » (Clément et Mantovani, 1999) selon les modifications corporelles et relationnelles qui émergent au fil de l'âge. La prise en compte des capacités individuelles, des relations interpersonnelles, du parcours de vie antérieur et du contexte socioculturel permet au concept de déprise de saisir l'expérience individuelle du vieillissement, telle qu'elle se retranscrit dans les propos rapportés par les personnes vieillissantes elles-mêmes et / ou leurs proches, tout en considérant leurs activités (
Cet article revient sur le volet français et qualitatif d'une recherche européenne de méthodologie mixte portant sur les expériences du cancer. À travers 100 entretiens auprès de malades, leurs proches et les professionnel•le•s impliqué•e•s dans leur prise en charge et 400 observations in situ réalisées dans cinq établissements de soins, il explore la manière dont le genre intervient dans le travail du malade et les expériences de soins. L'analyse se déploie en trois temps. Dans une première partie, la reproduction des normes de genre est interrogée à partir d'un double paradoxe : la « vulnérabilité » apparente des femmes se couple à une résistance sociale et relationnelle forte, là où l'endurance supposée des hommes laisse souvent place à des subjectivités affaiblies. Dans une seconde partie, les ajustements de genre que la maladie initie sont discutés afin de distinguer ce qui, en termes de masculinités et de féminités plurielles, contribue à la mise en place des stratégies visant à tenir tête à la maladie. Enfin, dans une troisième partie, les relations de soins sont scrutées à partir de ce double mouvement qui oscille entre reproduction normative et ajustements de genre situés.
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L’article se focalise sur la sexualité des femmes qui ont subi une mammectomie à la suite d’un cancer du sein. Prenant appui sur quinze ans de recherche, l’auteure interroge la reproduction des normes genrées qui pointe la sexualité des femmes ayant eu recours à la reconstruction mammaire ; les ajustements genrés de la sexualité que la maladie initie, quand les corps de ces amazones des temps modernes s’en saisissent ; et, enfin, les enjeux d’une sexualité « récréative » négociée au sein du couple.
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