When rules take a definite shape: The example of “cogent” indicators

Introduction : à quoi servent les chiffres de la discrimination ?

“…Ces diagnostics peuvent être réalisés par des acteurs internes à l'organisation, ce qui peut les conduire à devoir s'approprier des outils d'objectivation ne relevant pas forcément de leur champ de compétence. Ils peuvent également être l'occasion de faire intervenir la figure de l'expert (Cédiey et Maillet, 2010), son savoir spécialisé étant dans ce cas-là mis à disposition des objectifs de l'organisation, en contrepartie d'une rémunération ou d'un accès à des données valorisables dans l'espace scientifique (Guillaume et Pochic, 2011 ;v. aussi l'entretien avec Dominique Meurs dans ce numéro). Le plus souvent, ces chiffres font l'objet de pratiques de communication interne, notamment sous forme de rapports.…”

“…Ces dernières relèvent néanmoins toujours (dans notre typologie) de son horizon d'attente. Cette visée implique également, en théorie, une certaine transparence interprétative des résultats leur permettant d'accéder au statut d'« indicateurs prégnants » (Boussard, 2001) susceptibles d'orienter les décisions (par opposition à une ambiguïté interprétative susceptible de paralyser toute velléité réformatrice).…”

Les métamorphoses des infrastructures, entre béton et numérique

“…La question du pouvoir est à l'évidence au coeur du déploiement des outils de gestion dans les entreprises. À une échelle limitée des différentes composantes d'un référentiel, Valérie Boussard a montré comment dans les rapports de pouvoir au sein d'une organisation, l'un des indicateurs s'impose parmi d'autres qui sont moins mobilisés dans la discussion : ce qu'elle nomme l'indicateur prégnant (Boussard, 2001). Kostas Chatzis a, quant à lui, montré comment le développement des pratiques de gestion dans les entreprises était soumis à la guerre ou à la concurrence des fonctions spécialisées (production, maintenance, logistique, qualité…) (Chatzis, 1999).…”

L’intermédiation à la croisée des logiques d’acteurs : Les psychologues du travail

“…de F. Eymard-Duvernay, mars 1989) ; « Justesse et justice dans le travail » (n° 33 des Cahiers du Centre d'études de l'emploi, sous la dir. de L. Boltanski et L. Thévenot, 1989) des rationalités de leurs producteurs (Boussard, 2001 ;Boussard, Maugeri, 2003) ; d'autre part, des données relevant de la subjectivité des béné¿ ciaires que les métiers relationnels font émerger (Divay, 2008). En¿ n, sa propre subjectivité de psychologue du travail s'exprime dans son genre professionnel ; celui-ci est compris comme un corps intermédiaire symbolique d'appréciation des situations de travail et qui exprime le rattachement à la fonction et non à l'organisation (Clot, 1999).…”