Vivre en famille ou en pension : stratégies résidentielles et réseaux d’accueil1

Abstract

Résumé Nombreux sont les moralistes du tournant du xxe siècle qui critiquent la présence de pensionnaires payant pour être logés et nourris au sein des ménages privés. Ce serait le signe de la désagrégation des réseaux familiaux d’entraide. Cet article compare les caractéristiques des pensionnaires à celles des personnes apparentées qui se joignent aux ménages de la ville de Québec au moment des recensements canadiens de 1891 et 1901. La comparaison cherche à mettre de l’avant les réseaux de solidarité ayant pu se déployer par le partage de la résidence. Elle a aussi pour objectif de vérifier le supposé délaissement de l’hébergement des parents au profit des pensionnaires. Cette démarche permet de revoir quelques problèmes posés par l’utilisation des recensements pour capter ces populations flottantes.

Lives of their own, a place of their own? The living arrangements of ‘business girls’ in early twentieth-century Canadian cities

“…Boarding, lodging, and rooming could also be undertaken with siblings or other young women friends, to reduce isolation and add to the respectability of striking out on one's own, especially when it involved sisters (Laflamme 2008). We could not examine 'co-boarding' or 'co-rooming' practices separately with the census microdata.…”