Les chiens du rêve américain : représentations, récits et les limites de l'an... Carnets, Deuxième série-18 | 2020 3 Comme tout animal filmique, si l'on s'en tient à l'idée centrale de Jonathan Burt, le chien « est pris dans un espace incertain entre le naturel et l'artificiel » (Burt, 2002 : 10), et cela parce qu'il est doté par la nature, au même titre que l'animal humain, lui aussi perçu dans sa matérialité pure en-deçà du langage, d'émotions et de sensibilité. C'est par là que, pour Burt, il peut devenir vecteur d'une valeur morale et sociale, avant l'instrumentalisation de cette dernière au niveau narratif et représentatif. Cette capacité constitue le « potentiel moral » (Burt, 2002 : 23) du chien filmique, qui s'incarne d'autant mieux lorsque ce dernier croise son regard avec celui d'un personnage humain, lorsqu'il lui adresse comme une attente désintéressée ou un respect « sans compréhension ». Pour Adrienne McLean, les chiens filmiques Les chiens du rêve américain : représentations, récits et les limites de l'an...