Végétation et fluctuations climatiques postglaciaires sur la côte septentrionale gaspésienne, Québec

Abstract

The postglacial (ca. 13 000 BP) vegetational and climatic history is reconstructed from the pollen analytical study of the sediments of two lakes located in coastal northern Gaspé Peninsula. J'Arrive Lake (altitude: 56 m) was submerged by the Goldthwait Sea until about 11 400 BP. Euloge Lake, 83 m in altitude and less than 1 km from the shore, escaped the marine invasion. Before 10 400 BP, the vegetation, very scarce at first, evolved to a herb tundra that lasted for over a millenium. A cold climatic oscillation correlative with the Younger Dryas is identified at both sites between 10 700 and 10 400 BP, during this herb tundra phase. After 10 400 BP, dwarf birch and willows colonized the sites, leading to a shrub tundra. The afforestation of the area began only around 9300 BP, with the late arrival of spruce and aspen. This phase was interrupted at 8650 BP by the upsurge of green alder, in response to another cold oscillation. Since 7250 BP, the present forested landscape finally developed in three steps, characterized by (i) a high diversity of forest species until 2500 BP, (ii) a loss of diversity until 1000 BP that favoured spruce and balsam fir, and (iii) an increase of heliophilous trees, shrubs, and herbs. These reconstructions contribute to the late-glacial palaeogeography of Eastern North America through the unravelling of conditions close to the retreating ice.

Deglaciation of Nova Scotia: Stratigraphy and chronology of lake sediment cores and buried organic sections

“…In most studies of cored lake basins pollen and macrofossil stratigraphy are emphasized (e.g. Mott, 1991;Mayle et al, 1993;Marcoux and Richard, 1994). In this report we concentrate on the late-glacial sedimentary record of lake cores and buried organic deposits (Stea and Mott, 1989;Mott and Stea, 1994).…”

Effects of vegetation zones and climatic changes on fire-induced atmospheric carbon emissions: a model based on paleodata

“…For instance, the Boreal Shield experienced a gentle and progressive decrease in the abundance of both Pinus strobus and Thuja occidentalis, and an increase in the abundance of Picea glauca, P. mariana, Pinus banksiana and Betula papyrifera. This process occurred both in the southern (Richard 1980;Liu 1990) and the northern part of the Boreal Shield (Garralla and Gajewski 1992;Ali et al 2008), and in the Atlantic Maritime (Marcoux and Richard 1995;Asnong and Richard 2003), but it varied in magnitude and timing depending on the specific latitude within an ecozone (Carcaillet et al 2001a). There was a significant shift in vegetation cover ,3000 cal BP, with plant cover being more typical of the boreal after 2000 cal BP, and being richer in southern species before 4000 cal BP.…”

Évolution postglaciaire du régime hydrosédimentaire et vitesse de l’ablation dans un petit bassin-versant des Appalaches près de Rimouski (Bas-Saint-Laurent, Québec)

“…Or, cette transition n'est pas propre à la région bas-laurentienne ; elle s'inscrit dans le cadre d'une importante période charnière mise en évidence dans tout le Québec méridional. En Gaspésie septentrionale, où Marcoux et Richard (1995) rapportent là aussi une afforestation extrêmement lente, la densification définitive du couvert forestier survient vers 7250 ans BP. La lenteur du processus d'afforestation est attribuée à deux ensembles de causes : 1) le contexte paléogéographique de l'époque qui juxtapose un estuaire dont les eaux restent très froides jusqu'à 10 000 ans BP environ (de Vernal et al 1993) et l'Inlandsis laurentidien dont la marge sud reste très proche de la rive nord de l'estuaire jusqu'à 8000 ans BP environ (King, 1985).…”

“…La lenteur du processus d'afforestation est attribuée à deux ensembles de causes : 1) le contexte paléogéographique de l'époque qui juxtapose un estuaire dont les eaux restent très froides jusqu'à 10 000 ans BP environ (de Vernal et al 1993) et l'Inlandsis laurentidien dont la marge sud reste très proche de la rive nord de l'estuaire jusqu'à 8000 ans BP environ (King, 1985). L'influence conjuguée de ces deux « sources » de froid aurait contribué à étirer la période d'afforestation (Marcoux et Richard, 1995). 2) À cette ambiance froide se surimposent les effets de deux périodes de détérioration climatique, d'abord le refroidissement du Dryas récent entre En terminant, l'augmentation de L. selago après 3700 ans BP a également retenu notre attention.…”

“…2) À cette ambiance froide se surimposent les effets de deux périodes de détérioration climatique, d'abord le refroidissement du Dryas récent entre En terminant, l'augmentation de L. selago après 3700 ans BP a également retenu notre attention. Elle pourrait correspondre à une humidification récente du climat (Marcoux et Richard, 1995), d'ailleurs clairement enregistrée dans les séquences polliniques lacustres du Bas-Saint-Laurent par la multiplication, depuis 3600 ans BP environ, des cédrières tourbeuses, très abondantes dans la région (Richard et al, 1992). Mais, à l'échelle locale, il pourrait s'agir d'une rétroac-tion liée à l'augmentation de l'épaisseur de l'unité siltosableuse, peu perméable et dont le drainage est très lent.…”