“…De là vient qu'après avoir posé que « des difficultés semblables devraient êtres résolues de façon identique » et avancé que la standardisation phonétique lui semble préférable 194 , elle fait place, par souci de préserver la « couleur locale », à toute une série d'exceptions qui laissent entrevoir l'ambiguïté de sa position; par exemple, elle normalise prom'ner en promener, fatiqué en fatigué, moé en moi, mais elle conserve chus, leux, çui-cite et c'telle-là au lieu de je suis, leur, celui-ci et celle-là, pus, vlà, tite, qu'rir, astheure, quiens, t'à l'heure, t-être ben au lieu de plus, voilà, petite, quérir, à cette heure, tiens, tout à l'heure, peut-être bien, i et a, alle, alles au lieu des pronoms il, ils et elle, elles 195 . Au début des années 1990, les interventions répétées de Barry-Jean Ancelet dans ce débat, quoique dans un contexte fort différent, aboutiront à des normes simplifiées 196 . Pour faire accéder le français louisianais au statut qui lui revient, soit une variété du français commun, il rejette toute mise en scène pseudo-scientifique, qui crée une distance inutile entre le texte transcrit et ses lecteurs, une étrangeté artificielle contrastant avec la compréhension immédiate chez les auditeurs.…”