Usages de psychoactifs, rôles sexuels et genre en contexte festif gay (Paris/Toulouse, 2007)

Abstract

On sort, on danse, on prend des trucs, on rentre, on baise ». La consommation de substances psychoactives est, en 2007, partie intégrante de certaines soirées gay et l'articulation entre contexte festif, consommation de psychoactifs et sexualité, ainsi résumée par ce clubber parisien, semble d'évidence. L'usage de substances licites ou illicites répond à différentes fonctions dans le contexte de certaines formes institutionnalisées de la sociabilité gay (bars, clubs, backroom 1 , etc.) et plus largement dans celui de la sexualité furtive 2. Par ses effets attendus sur les inhibitions, il facilite la rencontre de partenaires occasionnels, stimule le désir, augmente le plaisir sexuel et la performance, aide à la pénétration anale, accompagne la découverte de nouvelles pratiques et l'actualisation des fantasmes, etc. 1 Ce terme anglais (arrière-salle) désigne un espace situé à l'intérieur d'un bar ou d'un club gay dédié à l'activité sexuelle. Il est communément retraduit en français par le terme "bordel". 2 Voir sur cette question l'article de Myers et al. 2004 aux États-Unis, ainsi que celui de Green & Halkitis 2006, portant plus spécifiquement sur l'usage du Crystal.

Taking Chances for Love? Reflections on Love, Risk, and Harm Reduction in a Gay Slamming Subculture

“…Recreational drug use during raves and in nightlife became constitutive of the gay community and entwined with gay sexuality, a way to distance oneself from the threat of AIDS and the disciplining messages of safe sex as the logic of ''medicine'' gave way to the logic of ''pleasure'' (cf. Fournier, 2010;Gaissad, 2013;Le Talec & Linard, 2015;Race, 2011). Other scholars have traced the persistence of barebacking to resistance against homophobia and liberation from public health messages (Crossley, 2004).…”

Chemical Sexualities

“…Another chemical sexuality known as "chem sex," has emerged in the gay party scene, which involves, amongst other drug using practices, injecting narcotic substances during sexual activity in order to enhance sexual pleasure. Public health professionals are disturbed about the HIV transmission risks that accompany these chemical ways of relating, while some social analysts have pointed out that these injection parties need to be understood as a form of liberation for gay communities who have been seriously affected by the HIV epidemic (Fournier 2010;Gaissad 2013).…”