“…D'autres analyses, cependant, suggèrent que les espaces aujourd'hui marqués visiblement par la présence homosexuelle correspondraient moins à des quartiers résidentiels et de services à base communautaire qu'à de nouveaux espaces festifs et de consommation, certes tournés prioritairement vers les populations gaies ou lesbiennes, résidantes du quartier ou non, mais appropriés également par un public plus large (par exemple les noctambules et les touristes). Ces analyses ont été principalement développées à propos de villes européennes (Sibalis, 2004), c'est-à-dire en regard de confi gurations spatiales globalement moins marquées par des différenciations à base communautaire que leurs homologues nord-américai-nes (Remiggi, 1998(Remiggi, et 2000. Par exemple, le quartier du Marais à Paris constitue une nouvelle concentration commerciale où se côtoient bars, restaurants, discothèques, saunas, boutiques, agences de voyage, librairies, pharmacies et boulangeries, tous labellisés homosexuels.…”