giques. Les premiers projets présentés après la réunion qui s'est tenue au ministère de l'Éducation nationale en 1966, quel que soit leur intérêt intrinsèque, témoignent de la pauvreté relative du concept de sciences de l'éducation ; ce n'est que sous diverses inluences que va s'enrichir ce concept actuellement accepté. La distinction entre la pédagogie et les sciences de l'éducation : une autre attitude épistémologique Depuis longtemps, la distinction couvait dans la pensée scientiique. Dans un célèbre passage d'Éducation et Sociologie, Durkheim précisait bien la distinction à faire entre deux domaines : celui de la science et celui de la pédagogie. Dans le premier cas, « il s'agit simplement ou de décrire des choses présentes ou passées, ou d'en rechercher les causes, ou d'en déterminer les efets ». Il poursuit : Les théories que l'on appelle pédagogiques sont des spéculations d'une tout autre sorte. En efet, ni elles ne poursuivent le même but, ni elles n'emploient les mêmes méthodes. Leur objectif n'est pas de décrire ou d'expliquer ce qui est ou ce qui a été, mais de déterminer ce qui doit être. Elles ne sont orientées ni vers le présent, ni vers le passé, mais vers l'avenir. Elles ne proposent pas d'exprimer idèlement des réalités données, mais d'édicter des préceptes de conduite. Elles ne nous disent pas : voilà ce qui existe et quel en est le pourquoi, mais voilà ce qu'il faut faire 5 .