Largement consacrée, l’appellation objectivante Communication Internationale n’existe ni en tant que concept, ni en tant que champ, catégorie, théorie, école, discipline ou filière et ne donne lieu à aucune approche méthodologique originale. Son domaine de circonscription reste flou et élastique, dès lors que la tentative d’identification s’inscrit dans une démarche diachronique, au fur et à mesure que sa convocation englobante renvoie à des acteurs de plus en plus nombreux et prête le jeu à des productions discursives à géométrie variable. La polysémie terminologique dissuade d’une recherche exhaustive. Pour autant, la référence produit des effets de sens , qu’il est aujourd’hui temps de mettre en perspective. Alors, la seule option possible, pour un repérage éclairant passe par le fil conducteur disciplinaire des sciences de l’information - communication . À partir de leur constitution officielle en France à la fin des années soixante-dix et avec son imposition progressive au sein des sciences humaines et sociales, les Sic offrent approches théoriques et questionnements épistémologiques, encore quantitativement raisonnables et accessibles pour autoriser un premier répertoire. Qui plus est, circonscrite à un pays en même temps que prenant acte des productions et collaborations scientifiques transnationales, structurée à partir de l’entrée exploratoire via l’information médiatisée tout en se gardant des pièges du médiacentrisme , l’interrogation de la discipline laisse apparaître des inflexions épistémologiques, théoriques, conceptuelles et méthodologiques justificatives d’un état, provisoire, de la recherche, sur un terrain par trop encombré ailleurs, y compris et surtout au niveau des organisations internationales.