“…Mais, depuis la fin des années 1990, des politiques de libéralisation de l'énergie ont été engagées en Europe pour des raisons de compétitivité : les décisions de concéder certains segments à des entreprises privées sont justifiées par le fait que les mécanismes de marché génèrent concurrence et innovation (Percebois, 2001). Mais il existe une troisième voie, un autre modèle de gestion de ce bien qui, à l'instar de l'eau, de l'alimentation, des transports, de la santé, devrait être considéré comme un commun (Christen et Hamman, 2015). Ainsi, en parallèle des débats de nature technologique concernant le passage du « fossile » au « renouvelable », on voit se déployer partout en France, dans la décennie 2010, des initiatives qui revendiquent une dimension coopérative par une prise en charge directe et démocratique d'infrastructures localement situées (Bomberg et McEven, 2012 ;Scherer et al, 2016 ;Becker et al, 2017 ;Sperling, 2017).…”