La rencontre avec une adolescente enceinte, placée dans un cadre judiciaire pour des faits de viol en réunion, amène les auteurs de cet article à interroger les aléas de la construction du féminin. À partir d’une lecture psychanalytique, cette situation clinique témoigne des conflits et des impasses identificatoires dans lesquels peuvent être prises les jeunes filles privées de modèles maternel et paternel fiables. Ainsi, l’acte violent ou plutôt les actes de cette adolescente peuvent s’entendre comme des tentatives de construction maladroite et inachevée du féminin.