Tracing the colours of Hermogenes’ temple of Artemis: architectural surface analysis in the Antikensammlung Berlin

Abstract

I. Des monuments colorés : la polychromie architecturaleRésumé. Le temple d'Artémis à Magnésie du Méandre, dans l'actuelle Turquie occidentale, est un jalon de l'architecture hellénistique. Nous savons que son créateur, Hermogène de Priène, était déjà salué dans l'Antiquité pour ses innovations. Malgré notre bonne connaissance de l'architecture même du temple, nous n'avions aucune information sur les applications de couleur. Un travail de recherche conduit en équipe dans la Collection des antiquités de Berlin a mis en évidence des traces de revêtement coloré sur trois grands fragments de marbre de la façade extérieure. Le recours à plusieurs méthodes d'analyse microscopique et physicochimique a livré pour la première fois un aperçu de l'accentuation par la couleur de l'extérieur du temple. Le schéma de mise en couleur de la façade présentait apparemment une prédominance de tons blanc et jaune-brun, ces derniers servant sans doute à imiter par la peinture des éléments appliqués en bronze fraîchement coulé ou doré. Des effets picturaux d'ombre et de rehauts de lumière, traduisant un grand souci de l'espace et des conditions d'éclairage, agrémentaient l'ensemble. C'est le premier décor de ce type jamais découvert sur une façade de temple monumentale. Il s'écarte notablement de l'habituel schéma ternaire blanc, bleu et rouge rencontré sur de nombreuses façades de temples plus anciens ou contemporains à travers le monde classique. Il s'inspire en revanche d'une tradition de décoration métallique propre à l'architecture sacrée. Mots-clés. Architecture hellénistique, temple ionique, ordre de colonnes, chapiteau, couleur, polychromie, peinture sur marbre, Hermogène, temple d'Artémis Leucophryène, Magnésie du Méandre, imitation de matières, pseudodiptère.

The colours of Segesta. Searching for the traces of the lost pigments

“…[4] . These findings are in agreement with the known architectural polychromy of the temple of Athena at Priene and of Apollo at Didyma and the Mausoleum at Belevi [11] . Unfortunately, we didn't find the presence of other pigments such as yellow ochre, green ochre or azurite, which could give a deeper idea of the used pigments as well as on the decoration.…”

“…Several authors demonstrated the presence of traces of pigments in the Parthenon sculptures, on Campana reliefs from the Palatine Hill and Colosseum Valley in Rome and on the Frieze of the Siphnian Treasury [7][8][9][10] . Zink et al, showed the colours of Hermogenes' temple of Artemis [11] .…”

“…However, the results raised important questions and the need for direct evidence by FTIR or Raman Spectroscopy. Zink et al, identified, for the first time, the color remains on three marble fragments of the Artemis temple's exterior facade (Western Turkey), using the same methodological approach [11] . Traces of a black pigment, probably carbon black, red hematite and calcium-containing white were found.…”