“…Pour autant, comme le souligne Latour (2008, p. 260), « rien dans la succession des paradigmes, des anomalies, puis des révolutions, ne correspond à la complexité du scénario imaginé par Fleck », si bien que l'on peut considérer que Kuhn a « re-rationalisé et profondément désocialisé ce que Fleck avait inventé ». Kuhn, « lecteur de Ludwik Fleck » (Braunstein, 2003), propose avant tout une conception cognitive du processus de recherche. Il néglige, comme beaucoup d'autres avant et après lui, la dimension émotionnelle contenue dans Genèse et développement d'un fait scientifique.…”