“…De plus, comme plusieurs chercheurs pourraient attribuer des probabilités initiales différentes à une même hypothèse, le procédé risque de refléter davantage les opinions du chercheur que la réalité (Blais, 1991 ;Chow, 1996). En pratique, que ce soit dans les manuels de statistique, dans le cadre de la formation des chercheurs ou dans les textes que publient les revues savantes en sciences humaines et sociales (Clark-Carter, 1997 ;Giguère, Hélie et Cousineau, 2004 ;Poitevineau, 2004), l'interprétation des tests d'hypothèses fait appel à une logique mixte combinant des éléments des trois approches présentées. D'abord, en accord avec Fisher, seule l'hypothèse nulle est généralement formulée (lorsqu'elle l'est explicitement), la visée est surtout l'inférence inductive où, conformément à sa position la plus récente, plusieurs seuils de signification sont utilisés (0,05 ; 0,01 et 0,001) et, souvent, les probabilités exactes sont publiées.…”