“…Les excitations des deux types sont couplées entre elles, au sens où une quasi-particule γ peut absorber ou émettre des phonons, par exemple. À température nulle, une quasi-particule γ de nombre d'onde k assez proche de k 0 , donc d'énergie assez proche de ∆ * , a une vitesse de groupe suffisamment faible, en particulier inférieure à la vitesse du son, et ne peut émettre de phonons sans violer la conservation de l'énergieimpulsion selon un argument assez classique dû à Landau, du moins s'il y a également conservation du nombre total de quasi-particules γ, comme c'est le cas pour une impureté, c'est-à-dire un atome d'une autre espèce dans le superfluide, ou de la parité de ce nombre total, comme c'est le cas pour une excitation élémentaire fermionique du superfluide (un contre-exemple connu à l'argument purement cinématique de Landau est celui du biroton dans l'hélium 4, dont la relation de dispersion est de la forme (2) avec k 0 = 0 et qui peut se désintégrer en phonons [1,2]). La quasi-particule est alors stable et avance dans le fluide de manière balistique, sans amortissement.…”