Parmi ces conséquences, Meillassoux démontre en premier lieu qu'au-delà de l'incongruité qu'il produit, le terme ainsi traduit va à l'encontre de la nature réelle de cette société. De plus, il souligne que l'approche de la société qu'on est en train d'étudier ne saurait se fonder sur la seule traduction qui conduit à une interprétation universalisante. 11 Ailleurs, Meillassoux critique l'universalisme qu'il oppose à cette démarche discriminatoire. Selon lui, si l'universalisme est une véritable entrave à la recherche en ethnologie et en anthropologie, c'est parce qu'il repose sur une confusion entre morale et histoire ou entre valeurs et faits ou, suivant sa formulation : « [...] entre l'universalité des valeurs, ce qui se justifie sur le plan moral, et l'universalité des faits ou des lois institutionnelles (comme la prohibition de l'inceste) qui est intenable sur le plan historique » (1995 : 193).