The Three R’s of Seeking Transitional Justice: Reparation, Responsibility, and Reframing in Canada and Argentina

Abstract

In Canada an officially mandated truth commission inquiring into the forced assimilation and abuse of Indigenous children in state-organized and funded residential schools raises profound and in many ways quite novel questions about transitional justice concerning Indigenous peoples in advanced capitalist societies. This article compares the Canadian case with that of a quintessential transitional justice pioneer: Argentina. Focusing on the efforts of justice-seekers in each country, it reveals similarities in their respective pursuits of what the article identifies as three important transitional justice goals: reparation, responsibility and reframing. However, the article also finds a crucial difference between the two cases. This difference is that justice seekers in Argentina have placed a heavy emphasis on social and political accountability, a goal that, in various ways, has received much less attention in the Canadian case. We conclude that this absence raises broader issues about transitional justice processes in countries marked by ongoing legacies of anti-Indigenous colonialism-issues that Canadians from the settler society, in particular, must begin urgently to address.

La portée réparatrice et réconciliatrice de la Commission de vérité et réconciliation du Canada

“…Entre-temps, des poursuites sont intentées par des associations autochtones, notamment l'Assemblée des Premières Nations, pour allégations de violences physiques, sexuelles, psychologiques, morales et culturelles.. En 2002, un recours collectif de près de 15 000 anciens pensionnaires autochtones est déposé (recours Baxter), réclamant près de 12 milliards de dollars de réparation en dommages (Bonner et James 2011 (James 2012 ;Regan 2010). Elle prévoit une indemnisation de 1,9 milliard de dollars en paiement, distinguant les expériences communes et les expériences individuelles.…”

“…À ces caractéristiques s'ajoutent un certain nombre de particularités. La CVR canadienne est l'une des rares à ne pas s'inscrire dans un processus de justice transitionnelle (Leman-Langlois 2008 ; Androff 2012), même si certains observateurs considèrent que le Canada, même démocratique et pacifié, a le devoir de transiter vers une décolonisation de ses relations (incluant ses institutions) avec les peuples autochtones (Nagy 2013 ;Bonner et James 2011 ;Alfred 2009). Elle couvre la période historique la plus importante de toutes les CVR établies à travers le monde puisqu'elle s'est attardée à révéler la vérité sur des événements qui se sont déroulés sur près d'un siècle.…”

“…Ces considérations nous amènent à nous questionner sur la responsabilisation des acteurs concernés dans ce génocide culturel. selon Bonner et James (2011), le gouvernement canadien a porté seul la responsabilité légale et donc morale des gestes en offrant des compensations. Les congrégations religieuses n'ont pas pris part à cette responsabilité.…”

“…Les congrégations religieuses n'ont pas pris part à cette responsabilité. Bonner et James (2011) ajoutent que la Commission a négligé l'identification du rôle joué par d'autres responsables, notamment les bureaucrates du ministère des Affaires indiennes, le ministère de la santé, les professionnels de la santé ou encore la GRC. En plus de cette vérité partiale sur les responsabilisations, la reconnaissance de sa responsabilité par le gouvernement canadien doit être relativisée à cause de son manque de collaboration avec les commissaires de la CVR dans la remise des documents d'archives et l'accès aux banques de données : la Commission a dû entamer une procédure judiciaire pour contraindre le gouvernement canadien à remettre les documents archivés (CVR 2015a : 31).…”

Reframing post-Mugabe justice: A critical need for a truth and reconciliation commission

“…For instance, in 1984 the Argentine commission investigated the truth about injustices of the past before recommending that reparations and compensation must be paid to families of the killed and disappeared to redress the past (Bonner and James, 2011). In 1992 the Chadian Commission of Inquiry explored socioeconomic deprivations, including how ordinary people were made homeless and destitute, and further explored the plight of orphans living on the streets (Hayner, 1998).…”