“…Ainsi, tandis que l'épopée de l'architecture gonflable semble largement se fondre dans le domaine qui nous intéresse ici 16 , l'histoire du type de la maison mobile se prête en revanche à des lectures différenciées selon la manière dont elle est envisagée, à la croisée des cadres et modèles dont elle peut procéder, tels l'habitat minimum, la préfabrication ou la construction automobile 17 . Loin d'être univoque, la figure de la tente l'illustre peut-être mieux encore, dès qu'elle est interrogée dans son extrême pluralité historique, géographique et fonctionnelle 18 , ou que son importance comme mythe fondateur de l'architecture est réévaluée à la lumière des travaux des architectes-historiens du XIX e siècle, Gottfried Semper en tête 19 . À l'heure où le regain d'intérêt pour les hypothèses sur l'essence « textile » de l'architecture paraît faire écho à l'attrait renouvelé pour les architectures de la mobilité, au moment où des recherches sur l'itinérance des cours royales tendent à relativiser la tendance à considérer la sédentarisation du pouvoir comme un « marqueur de progrès 20 », les confrontations esquissées dans le présent débat entre diverses expressions de l'architecture mobile s'efforcent d'en « interroger la continuité ou la discontinuité historique » comme de « disjoindre des associations trop facilement admises 21 -Barry Bergdoll.…”